Non, le titre n’a rien à voir avec la marque d’antitranspirant. Mais il s’agit bien d’un secteur qui donne des sueurs froides par moments. L’axe défensif de l’équipe nationale connaît beaucoup de flottements depuis quelque temps. Notamment avec la forme pas top top d’Aïssa Mandi et les prestations peu rassurantes de Mohamed Amine Tougaï, son suppléant. Aux côtés de Ramy Bensebaïni, Djamel Belmadi a besoin d’avoir des alternatives fiables. Et il doit en trouver avant la CAN-2023 (13 janvier – 11 février). Le temps est compté pour un problème central ! Analyse.
On a pu le voir contre la Somalie avec la paire Mandi-Tougaï mais aussi face au Mozambique avec le binôme Bensebaïni-Tougaï sachant que Mandi n’a joué qu’une dizaine de minutes avant de sortir sur blessure. Et même quand ce dernier avait débuté, il y avait des espaces dans l’arrière-garde. A l’approche de la CAN-2023, le sélectionneur est face à l’urgence de consolider le compartiment dans son cœur avec des forces en présence mais aussi d’éventuels renforts qui sont loin d’être nombreux.
Belaïd, après l’heure ce n’est plus l’heure ?
Lors des trois derniers rassemblements, on aurait pu penser que Zineddine Belaïd (24 ans) pouvait avoir une opportunité pour confirmer ses bons débuts internationaux après sa bonne saison 2022-2023 avec l’USM Alger et sa première sélection assez aboutie en juin chez l’Ouganda. Mais il n’en fut rien. Pourtant, l’Usmiste avait montré des qualités non-négligeables avec les A’ lors du CHAN-2023 en étant leader d’une défense hermétique mais aussi avec les Rouge et Noir d’Abdelhak Benchikha en les emmenant au sacre en Coupe de la Confédération CAF mais aussi la Supercoupe continentale.
Il y avait du temps et des opportunités pour superviser, encore une fois, le capitaine de l’Ittihad de près. Mais Belmadi n’a pas jugé cela utile. En septembre, il avait pourtant un match de Supercoupe de la CAF dans les jambes même si le championnat n’avait pas repris. Pour le mois d’octobre, l’USMA traversait une mauvaise passe et cela avait son préjudice pour le longiligne stoppeur qui paie probablement le choix de ne pas avoir tenté l’expérience professionnelle de l’autre côté de la rive où il avait des contacts en Belgique et en France.
Touba a perdu des points
Présentement, son club n’est pas au point en Ligue 1 Mobilis en pointant à une peu glorieuse 13e place avec une défense qui a craqué à 6 reprises en autant de matchs. Ce n’est pas catastrophique. Mais on ne peut pas dire que cela conforte Belaïd dans son postulat pour l’EN. Son train est peut-être passé même si dans une liste à 27, il paraît le mieux indiqué pour y figurer.
L’autre option dont dispose Belmadi est Ahmed Touba. Sauf que le driver des Verts le voit plus comme latéral gauche même s’il l’a déjà essayé dans le cœur de la défense. Que ce soit contre la Suède, où il a été expulsé, ou le Niger en mars dernier, le pensionnaire de Lecce n’a pas présenté de garanties dans ce rôle. Son temps de jeu avec Lecce est également peu rassurant avec un maigre bilan de 112 minutes de jeu pour l’heure avec seulement 3 apparitions après 12 journées (1 seule titularisation en septembre).
Un œil sur Naïm Laidouni ?
Avec les données actuelles, Bensebaïni – Mandi devrait être le duo central pour la CAN-2023. Le hic est que Mandi ne rejouera pas pour 4 semaines (blessé). l’expérimenté international (82 capes) reprendra à temps pour le stage préparatif de la CAN-2023. De plus, le sociétaire de Villarreal n’a plus ses jambes d’avant quand on voit sa “lourdeur” quand l’adversaire trouve la profondeur.
Il est évident que Belmadi doit penser à y remédier pour le tournoi ivoirien. Et il se pourrait qu’il tente le pari Naïm Laidouni (21 ans) -aucun lien de parenté avec un certain Aïssa (Tunisie)- qui évolue actuellement à Umm Salal SC (Qatar Stars League). Formé en Europe, l’ex-international algérien U23 réalise un début de saison intéressant avec l’équipe d’Andy Delort et Victor Lekhal. Cela reste une supposition.
