On l’a relevé il y a trois jours, certains éléments laissaient déjà croire que Djamel Belmadi ne jouit plus d’immunité. Et la sortie médiatique récente de Hafid Derradji confirme bien que le vent ne tourne pas dans le sens favorable pour le sélectionneur national. Les rafales risquent d’être fortes dans les mois à venir.
De la contradiction dans les propos qui montre que les choses vont vite dans le football. Pour beaucoup, Belmadi ne tient plus les rênes de la sélection avec la sérénité affichée avant la CAN-2019 et l’année qui l’a suivie. Sur le chemin, il a essuyé deux gros échecs. En effet, il y a eu l’élimination précoce à la CAN-2021 et l’échec à se qualifier à la Coupe du Monde 2022. Forcément, il y a vacillement.
Pourtant, il le donnait comme l’homme de la situation
L’absence du Mondial a laissé des traces. Pour Hafid Derradji, « Belmadi assume une grande part de responsabilité de l’élimination des Verts de la Coupe du Monde… Si j’étais à sa place, je serais parti juste après la désillusion du 29 mars dernier. Lorsqu’on échoue, on doit savoir quitter la table. Je pense que c’est la fin d’un cycle. Autrement dit, Belmadi ne dispose pas d’autres alternatives pour injecter du sang neuf au sein de la sélection ».
Ce constat contredit clairement son analyse post-élimination face aux Camerounais: « Tout le Bureau Fédéral de la FAF doit déposer sa démission après cet échec. En revanche, Belmadi doit poursuivre sur le banc parce qu’il va se racheter s’il reste en poste et notre sélection reviendra plus forte », avait écrit le célèbre journaliste sur ses réseaux sociaux.
Un retournement de veste édifiant
Effectivement, si Charaf-Eddine Amara et son BF n’ont pas survécu. En revanche, Djamel Belmadi est toujours aux commandes techniques. « Ce n’est pas lui qui avait décidé seul de poursuivre l’aventure à la tête de la barre technique de la sélection nationale. Même les hautes sphères de l’État étaient pour que Belmadi reste…Je pense qu’il a envie de rectifier le tir, notamment lors de la CAN-2024 en Côte d’Ivoire », a noté Derradji.
Ce retournement de veste de l’ancien responsable du département “Sports” à la Télévision nationale n’augure de rien de bon pour Belmadi. On pourrait même penser que le technicien de 46 ans est en sursis. Dès lors, l’urgence est de redresser la barre et faire oublier la rechute de novembre contre le Mali et -surtout- la Suède (défaite 2-0). Le successeur de Rabah Madjer devrait sortir de ce trou d’air. Mais la prochaine averse l’obligera probablement à lever le camp.