Remplacement de pions. La pratique est des plus courantes. Quand il y a un scandale, la solution palliative est là. Il suffit juste de mettre fin à la fonction du premier responsable du secteur et on coopte un autre. Suite aux images scandaleuses du stade Nelson Mandela (gradins sales et pelouse détériorée), il y a eu un sacré remous. En effet, Smaïl Mohamed Saïd, directeur de l’Office du complexe olympique (OCO) Mohamed Boudiaf à qui la gestion de l’enceinte de Baraki a été confiée, s’est fait limoger. Pourtant, il y avait une autre personne qui était directement en charge du stade Nelson Mandela que Mohamed-Saïd avait tâché de sanctionner. Sauf que le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) s’est payé la tête du désormais ex-patron de l’OCO… attendu au tournant.
Ce qui s’est passé au stade Nelson Mandela après un peu plus d’un an seulement de son inauguration reste inadmissible. Scandaleux même. Et cela serait passé sous silence si les supporters du MC Alger n’avait pas dénoncé les faits par vidéos.
L’Etat algérien a tout mis en œuvre pour que cet antre voit enfin le jour. Un peu plus de 300 millions d’euros ont été dépensés pour construire l’écrin footballistique devienne exploitable avant de tomber entre des mains à la gouvernance déplorable.
Kada Yacine était dans les startingblocks
Après la construction, il y a le souci de l’entretien qui se pose toujours. Et le stade Nelson Mandela n’a pas échappé aux maux habituels que son la négligence et le bricolage. Le MJS avait décidé de le mettre sous la gestion de l’OCO. Mauvaise décision sachant que même le stade 5 juillet 1962 (Alger), que gère la même office, a connu maintes problèmes par le passé jusqu’à devenir un véritable gouffre financier qui bouffe des milliards.
Comprenez qu’il y a à boire et à manger pour certains. Les factures sont salées. Et tout le monde voit en cela une opportunité pour se sucrer. Le poste de directeur de l’OCO fait l’objet de convoitises car on y travaille pépère. Sans que personne ne demande des comptes. Ainsi, on croit savoir que Kada Yacine, qui est le nouveau patron des lieux, était déjà aux aguets pour la fonction.
Hammad n’en demandait pas moins
En effet, Abderrahmane Hammad, le premier responsable du sport Dz, souhaitait lui confier le poste il y a de cela un certain temps mais les autorités s’y sont opposées. L’homme fort du MJS n’en demandait pas moins pour faire avancer son pion tout en sauvant sa tête avec la décision de faire payer Mohamed-Saïd. Pourtant, Kada est loin d’être irréprochable en termes de gestion.
Ayant des accointances avec Hammad, l’ancien directeur régional du département des activité sportives d’Alger avait fait l’objet de la part de l’inspection ministérielle par rapport à sa gestion entre 2003 et 2011. On parle d’un gars qui était là depuis un temps où des choses pas nettes se passaient dans les différents secteurs ainsi qu’au sommet de l’Etat. In fine, notons que l'”indésirable” Smail Mohamed-Saïd a été réintégré dans son poste de directeur des finances et de la comptabilité au sein de l’OCO. Drôle de sanction…