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Raouraoua lorgne-t-il sur le trône de la FAF?

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FAF raouraoua

En mars 2017, Kheireddine Zetchi succédait à Mohamed Raouraoua à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF). Après deux mandats de suite, le dernier nommé a été lâché. Sorti par la petite porte après une période faste entre 2009 et 2014, il compterait réinvestir le siège de Dely Brahim telle une revanche sur le sort.

A l’approche de l’Assemblée générale élective (AGE) de la FAF, prévue en mars, aucune candidature n’a été concrètement annoncée. La seule quasi-certitude est que Zetchi tentera de briguer un autre quadriennat afin de poursuivre le programme qu’il a entamé. Surtout pour ce qui est de la nouvelle pyramide du football domestique. Un projet qui a été adopté en septembre dernier lors d’une Assemblée générale extraordinaire (AGEx). Toutefois, son application se heurte au refus du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui a formellement interdit aux différentes instances « de procéder à la moindre modification dans leurs règlements intérieurs à l’approche des assemblées générales électives.»

Ainsi, le propriétaire du Paradou AC devra attendre d’être élu pour pouvoir exécuter ce plan de compétitions qui vise à révolutionner le foot Dz localement. Loin du professionnalisme de façade. Ce n’est pas la seule contrainte à laquelle l’actuel patron de la FAF fait face. Parmi les nouvelles lois qu’ils voulaient faire voter, il y a celle qui limite le nombre de mandats à deux uniquement en plus de fixer l’âge de 70 ans comme seuil maximal pour les candidats au poste de président.

Zetchi, un homme à fragiliser

Tout ceci pouvait empêcher un certain Mohamed Raouraoua de reconquérir le trône. Ces critères lui auraient été rédhibitoires. Mais voilà que la voie reste dégagée pour lui afin de se présenter éventuellement. Pour cela, il faut « fragiliser » un Zetchi qui a un atout majeur en main : le sacre de l’équipe nationale lors de la CAN-2019.

Ce privilège, Raouraoua, qui avait réussi à bâtir une équipe doublement Mondialistes (2010 et 2014), ne l’avait pas eu. Même la qualification historiques des Fennecs en 1/8 de finale de la Coupe du Monde 2014 au Brésil ne lui avait pas suffit pour rester aux commandes de la FAF en 2017. La raison : les campagnes peu glorieuses de Mahrez & cie lors des Coupes d’Afrique 2015 (élimination en quarts de finale sous Gourcuff) et 2017 (sortie dès le premier tour avec Leekens).

Les derniers événements peuvent ainsi faire croire que « El-Hadj » (comme beaucoup aiment le surnommer) active dans les coulisses pour affaiblir son successeur. Ainsi, nombreuses personnes pensent que l’ex boss de la FAF est derrière la fuite d document ayant révélé  l’affaire du dédommagement de Lucas Alcaraz, sélectionneur  éphémère des Verts. On voit mal qui d’autres pourrait mettre la main sur ce dossier si ce n’est Raouraoua.

Fabrication de disgrâce 

Ce dernier, toujours membre de l’Assemblée générale (AG) de l’instance fédérale, est resté dans l’environnement de la structure malgré son départ il y a un peu plus de 3 ans. D’ailleurs, en parlant de l’AG de la FAF, il y a comme une rébellion interne qui se dessine contre Zetchi. Elle est déclenchée par Mohamed Maouche, ancien joueur de l’équipe du FLN qui y siège comme membre permanent avec 3 autres coéquipiers.

L’homme de 84 ans accuse clairement Zetchi de manquer de respect à l’équipe du FLN en voulant supprimer leur présence et la restreindre à un collège comme exigé par la FIFA. « Avant celui-ci (Zetchi), aucun des présidents passés par la FAF depuis 1962 n’a osé s’en prendre à l’équipe du FLN. Jusqu’à il y a quelques jours,  on a été respectés, écoutés et admirés par tous dans cette assemblée. On a fait la guerre, on a patrouillé avec de grands moudjahidine à l’instar du Commandant Azzedine, on a sacrifié tout ce qu’on avait, maison, argent, carrière, famille…pour l’Algérie », a-t-il lâché. Maouche a aussi indiqué qu’il comptait « écrire au ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que celui des Moudjahidines pour mettre fin au dérapage. Je suis prêt à aller aussi haut  jusqu’à arriver au Président de la République s’il le faut » Et ce pour effacer ce qu’il qualifie de « page noire de l’Histoire de l’Algérie.»

La disgrâce fabriquée est là. Toutes les raisons semblent bonnes pour mettre l’homme fort du sport roi algérien dans une posture précaire. On ne peut pas dire qu’il gagne des appuis forts pour pouvoir consolider son statut présent et se visser sur le fauteuil de maître des lieux au siège fédéral. Tout cela jouerait en faveur de Raouraoua à qui ça tient à cœur de revenir, de n’importe quelle manière, à la « maison » qu’il a construite. Selon des indiscrétions, même s’il ne se présentera pas en personne pour la présidence, il chargera l’un de ses anciens proches collaborateurs. On reviendra sur ce mystérieux personnage incessamment.

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