Ce n’était pas vraiment un coup de tonnerre parce qu’à La Gazette du Fennec, on avait déjà indiqué qu’il y avait une brume autour de son transfert. En rejoignant, en février 2023, Al Shamal SC (Qatar), Mohamed Rafik Omar s’était déjà éloigné de l’Algérie, où il a fait ses classes en sélection. Désormais, la flamme de son “algérianité” est vouée à l’extinction.
Présent dans la liste élargie de Vladimir Petkovic pour le rassemblement de mars, Mohamed Rafik Omar a été clair avec la Fédération algérienne de football (FAF). Il a tout simplement indiqué qu’il ne prévoit pas de porter les couleurs des Verts à l’avenir. C’est clairement oublier qui lui a permis de devenir footballeur par le passé.
Le détachement s’est fait avec une déconcertante facilité. Une consternante facilité même. Et il vient rappeler que le “patriotisme”, sous toutes ses formes, ne peut être quelque chose de vanté. A aucun moment, l’Algérie n’a marginalisé Omar ou l’a rejeté. C’est même elle qui lui a donné l’opportunité de réaliser son rêve de faire du football son métier. Pourquoi donc se mettre brutalement à ne plus l’aimer et la changer ?
Bounedjah était l’exemple à suivre pour Omar
L’attitude peut “estomaquer”. Peut-être que certains feront le parallèle avec les binationaux qui ont – parfois – un amour à versatilité. Mais force est de constater qu’il n’y a pas tout à fait de similarité. Ceux qui ont la double nationalité reviennent au naturel quant à Omar il aurait accepté de se faire naturaliser. Comme on dit chez nous “sbagh’ha“. C’est à dire qu’il compte peindre le drapeau du Qatar sur celui des “Chouhada“. Comme au coloriage, c’est franchir les bords et les limites.
Tout cela s’est passé sous l’impulsion de l’avidité de l’environnement. Ses représentants et ses parents auraient pu lui inculquer que représenter la nation passe par-dessus toutes les considérations et les sommes d’argent. Avant lui Baghdad Bounedjah, aujourd’hui coéquipier d’Omar et attaquant vedette au Qatar, aurait pu succomber à cette tentation. Surtout qu’il débarquait là-bas dans une période où la naturalisation atteignait ses points culminants. Oui, il y eu le cas Boualem Khoukhi. Il avait décidé de représenter le Qatar avec qui il compte 98 apparitions. Mais, lorsqu’il a pris cette décision, il n’avait aucune visibilité de carrière internationale à l’horizon. Omar, quant à lui, sait qu’il intéresse les Fennecs concrètement. C’est pour cela que l’impact de son choix est forcément différent.
