Lundi, la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a officialisé l’arrivée de Rigobert Song (45 ans) sur le banc de la sélection. Le remplacement d’Antonio Conceiçao intervient à un mois du match entre l’Algérie et le Cameroun. Une décision qui pourrait être profitable à l’équipe nationale… ou pas.
Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, est allé au bout de sa démarche pour “parachuter” son ami Rigobert Song à la tête de la sélection. Pourtant, la sphère politique de son pays ne validait pas cette arrivée et avait tenté, tant bien que mal, de maintenir le Portugais en poste.
Ainsi, le conflit était révélé au grand jour le 18 février dernier. En effet, Eto’o avait publié un communiqué dans lequel il rappelle que seule son instance peut prendre des décision d’ordre technique. À ce moment, le nom de Song avait déjà fuité. Un profil qui ne correspondait pas au Ministre des Sports et de l’Éducation Physique.
Précédentes expériences calamiteuses
En conséquence, hier lundi, le gouvernement a tenu à rappeler, par le biais du Secrétaire Général du ministère de la Communication, Félix Zogo, le maigre CV de Song. « Le nom (Song) qui est sorti… De vous à moi, quels sont ses acquis ? Cet ancien capitaine nous l’adorons, mais, de là à être l’entraîneur des Lions, ça prouve encore que, si jamais il s’avère que le président de la Fecafoot y pensait, cela prouve qu’il n’est pas à sa place. Il n’a encore rien compris de la gestion des enjeux du football. Il est encore temps pour le président de se rattraper. Qu’il aille rencontrer le ministre, qui est son patron, et qu’il parle avec lui », a asséné Zogo.
Les précédents passages de Song sur le banc lui donne raison. Et pour cause, l’ancien défenseur central a coaché la sélection Cameroun A’ (locaux) lors du CHAN-2018 au Maroc. Une campagne conclue avec une élimination dès le premier tour. L’année d’après, il était aux commandes des U23 de son pays à l’occasion de la CAN de la catégorie en Egypte. Résultat des courses : une sortie dès la phase de poule.
Cependant, Eto’o avait court-circuité ses détracteurs et tout conclu avec le Président de la République Paul Biya himself. D’ailleurs, pour annoncer la désignation du nouveau driver des Lions Indomptables, la structure footballistique a intercalé le nom de Paul Biya comme pour dire que cela s’est fait avec sa “bénédiction”. Les tensions sont bien là. Et à 4 semaines d’affronter les Fennecs, elles pourraient s’accentuer. Pour rappel, le match “aller” est programmé le 25 du mois au stade de Japoma (Douala). Quant au “retour”, il se jouera 4 jours plus tard au stade Mustapha Tchaker (Blida).
Cameroun: chamboulement « présidentiel » dans le staff des Lions Indomptables !
