Au football, le seul tort, c’est la défaite. Et Djamel Belmadi ne la côtoie presque pas sur le banc de la sélection (1 seul en 32 tests). Les scores sont les résultats de ses choix. Mêmes ceux qui ont été contestés ont mené l’EN aux sommets qu’on les pensait éloignés. Avant la CAN-2019, on ne comprenait pas certaines décisions. Mais le temps et l’improbable consécration ont approuvé sa conception. Depuis, l’équipe nationale a gardé la cadence en restant invincible 29 matchs durant. Belmadi est immunisé par deux choses: la performance et la franchise dans les conférences.
La liste pour affronter le Niger (08 et 12 octobre) en éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 a fait jaser. L’absence d’Andy Delort avait tout éclipsé. En effet, même les retours des Atal, Medioub, Fares et Ounas ont été à peine relevés.
La tendance est commune pour la majorité : l’absent a tort. Sans même savoir les raisons. De toute façon, le sélectionneur les connaissait. Et ça devait suffire. Amplement. Pourtant, il y a eu emballement et spéculations. La vérité, c’est Belmadi qui la détenait. Parce qu’on n’enlève pas un joueur qu’on a ramené contre toute attente sans raison avérée.
Zéro procès perdu sur les 29 derniers
Certes, on peut ne pas être d’accord avec certains choix. Toutefois, le dernier mot revient au coach des Fennecs et au verdict du rectangle vert qui peut le culpabilise ou l’acquitter. Dans la cours footballistique, le driver des Guerriers du Désert et sa défense s’en sont souvent bien sortis. Ils n’ont perdu aucun des 29 derniers procès.
A partir de là, le successeur de Rabah Madjer a pu se mettre la grande partie de l’audience dans sa poche et l’a prise à témoin pour sa compétence et sa transparence. Entre lui et ses protégés, l’ancien entraîneur d’Al-Duhail SC a toujours privilégié la bonne foi.
Les preuves qu’il ne lèse pas
Certains rapports sont rendus publics quand d’autres obéissent à la règle de confidentialité. Dans le cas de Delort, il y avait ambigüité à dissiper pour un international qui a récidivé. Sur la forme, en se basant sur le « critère performances », on pouvait penser que le Niçois était lésé. Pour le fond, seul Belmadi connaissait le délit. Et il l’a plaidé lors du face à face avec les journalistes jeudi.
Pour la première fois ou presque, il fait part de ce qui se passe en interne. Parce que l’affaire dépassait le cadre privé. Il s’agissait de l’équipe nationale et de l’Algérie. À partir de là, les tenants et aboutissants de cette mesure méritaient d’être « exposés ». Désormais, on peut conclure que cette mise à l’écart a tout de définitive. A ce jeu, Djamel est juge et partie. Il jouit des pleins pouvoirs. Du moins, tant que le bilan est dominé par l’invincibilité et les victoires.
Il reste désormais à savoir si le dossier Delort va plomber le rythme de Riyad Mahrez & cie, c’est ce qu’on saura dès ce soir face au Niger. Cependant, pour le bien et l’intérêt de la sélection, on espère que les autres attaquants permettent à l’Algérie de rester devant dans cette campagne de qualifications.
https://www.youtube.com/watch?v=PbEl81huGfE
Elim. Mondial 2022/ Algérie–Niger : Pour retrouver des certitudes