Farès Chaïbi est l’une des révélations de la première partie de saison en Ligue 1 Uber Eats. Le sociétaire de Toulouse FC a été décisif dans 4 des 5 derniers matchs de son club. Ce dimanche, il a activement participé au succès des siens en réception du SC Angers (3-2). La pépite de 19 ans a délivré 2 passes décisives pour porter ses contributions à 4 offrandes et 2 buts en 9 apparitions. C’était sous les yeux de Nabil Bentaleb , buteur côté angevin. Ces performances lui valent un sacré coup de projecteurs en France. D’ailleurs, il se pourrait que les U20 ou U23 Français lui ouvrent les portes. Son avenir avec les U23 de l’Algérie, chez lesquels il a été convoqué en septembre dernier sans honorer la sélection, est clairement menacé.
Pendant que Chaïbi explose dans l’élite française, Noureddine Ould Ali, entraîneur des espoirs Dz a précédemment estimé qu’« il faut laisser le garçon grandir dans la continuité, à son rythme. Il faut qu’il soit mature en 8 pour passer en 10 ». Pour lui, « dans un futur proche il sera relayeur, polyvalent selon les systèmes, très utile dans n’importe quelle équipe. En attendant, il s’est fait une place en peu de temps et c’est déjà impressionnant ce qu’il fait en ce moment ».
Les médias français braquent la lumière sur lui
Toutefois, le milieu offensif est en train de réaliser une ascension fulgurante. Le temps, il le traverse à la vitesse de l’éclair. D’ailleurs, Philippe Montanier, son coach au TFC, reconnaît qu’il n’était « pas emballé par ses performances au centre de formation, par contre dès qu’il montait avec nous (les pros), on sentait qu’il donnait sa pleine mesure et qu’il rivalisait avec nos joueurs. Il est bien outillé pour le haut niveau, car il est athlétique et assez efficace dans les zones offensives. C’est un joueur très polyvalent : il joue à gauche, à droite, dans l’axe. Pour un entraîneur, c’est une bonne chose ».
Chaïbi est passé d’un joueur “quelconque” à un footballeur qui monte en puissance. En empilant 2 buts et 4 “assists” en 5 titularisations de suite, l’enfant de Lyon a pu créer de l’engouement médiatique autour de lui. D’ailleurs, les puissants canaux français s’intéressent à lui. C’est le cas de Téléfoot, émission à forte audience, qui lui a même consacré un mini-portrait. « ce sont ses premiers pas en Ligue 1. Il progresse à l’image de l’équipe. C’est un joueur complet, que ce soit offensivement ou dans la récupération du ballon. Il n’était pas programmé, mais a fait une super préparation. On sait qu’il est outillé. Ça me rappelle un peu Nathan Ngoumou l’année dernière qui avait démarré remplaçant, mais je voyais bien qu’il pouvait progresser. Dans un autre style, Fares a ce profil. Il saisit la chance qu’on lui donne », avait déclaré son coach dans le magnéto.
Belmadi peut sauver la mise
L’opportunisme est important dans la carrière d’un footballeur. Et Chaïbi pourrait se voir offrir l’occasion, qui semblait inouïe avant cet été, de jouer pour les catégories jeunes de… l’équipe de France. Ainsi, Landry Chauvin (U20) ou Sylvain Ripoll (U23) pourraient le tenter avec une convocation lors des prochains stages. Un hameçon auquel le Franco-algérien pourrait mordre. Surtout pour permettre à son plan de carrière d’être boosté.
Par ailleurs, côté sélection algérienne, son clan avait estimé que le « timing n’était pas approprié » pour venir chez les U23. Depuis, l’ancien pensionnaire du centre de formation de Lyon FC a pris de l’épaisseur (une sacrée même). Et, désormais, il est peut-être trop “fort” pour porter la tunique de nos espoirs.
De ce fait, seule une attention de Djamel Belmadi pourrait permettre à l’Algérie d’éviter de se faire chiper un élément à fort potentiel. La meilleure stratégie serait, peut-être, de lui accorder une place chez les “A” dès le prochain regroupement. D’autant plus qu’une opération rajeunissement doit être entamée chez les Fennecs. Ce dossier risque d’être compliqué à gérer. La Fédération algérienne de football (FAF) a des points à gagner… ou à perdre sur ce coup.