La déclaration est peut-être passée inaperçue. Mais elle confirme que la cassure est là, et depuis longtemps, entre Djamel Belmadi et Charaf-Eddine Amara, président en instance de démission de la Fédération algérienne de football (FAF). Les deux hommes ne se sont jamais vraiment entendus “professionnellement”. Belmadi ne s’en cache pas.
L’anarchie est totale à la FAF. Mais cela n’affecte manifestement pas les plans de Belmadi qui a pris l’habitude de gérer certaines choses avec son cercles restreint. En tout cas, c’est ce qu’on peut comprendre de ses propos lâchés ce lundi en conférence de presse tenue au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa.
“On a une fédération instable, incohérente où on ne sait pas qui fait quoi. J’ai des hommes autour de moi qui me permettent de ne pas ressentir cela”, a concédé le sélectionneur. Pour enchaîner, il a reconnu qu’“il y a toujours eu Sidi Moussa et Dely Brahim”. Cette déclaration ne peut qu’étayer la version qui fait état de cassure entre Amara et Belmadi.
Il regrette Zetchi
En avril 2021, Amara a été intronisé aux commandes de l’instance. Un parachutage que Belmadi ne comprend toujours pas. Surtout que Kheireddine Zetchi, qui gérait la FAF auparavant et avec lequel il a remporté la CAN-2019, était proche du driver des Fennecs. Ainsi, l’ancien entraîneur d’Al Duhail SC, rappelle que “quand tout va mal, évidement qu’il faut du changement. Mais dans une fédération où tout roule et que tout est bien huilé, il ne faut rien changer”.
Ce passage sonne comme un regret d’avoir vu sa collaboration avec Zetchi prendre fin brutalement. Un départ lié à des considérations loin du football et des performances. De ce fait, Belmadi espère avoir un collaborateur fiable prochainement.“Il faut que des décisions soient prises une bonne fois pour toute et qu’on mette les bonnes personnes aux bons postes”, lance-t-il. La requête est on ne peut plus claire.