Depuis le tarmac des doutes, l’équipe nationale a décollé, un 19 juillet 2019, vers la stratosphère. C’était sous l’impulsion du pilote Djamel Belmadi. Les Verts venaient de reprendre de l’amplitude en survolant l’Afrique à haute attitude. C’était avant le crash du 23 janvier dernier contre la Mauritanie. Un accident qui vient donner une poussée au sélectionneur national. Et elle l’a mené droit vers la sortie.
Le sacre à la CAN-2019 était le summum et le plafond. A l’époque, les Fennecs avaient clairement le vent en poupe. A penser même qu’ils sortiraient indemnes de n’importe quelles turbulences après avoir connu les bas-fonds. Mais, comme le football va très vite, en l’espace de deux ans, on est passé du supersonique au tragique.
L’abattée a véritablement commencé avec cette marche fermée du groupe à la CAN-2021 au Cameroun. Et cette inclinaison ressemblait -de plus en plus- à une feuille morte après l’élimination contre les Lions Indomptables dans les qualifications de la Coupe du Monde 2022. S’en suivra cette nouvelle déconvenue à la CAN-2023 ponctuée par une peu glorieuse dernière place de la poule. Pas de quoi faire le coq.
La boîte noire de Bouaké
Dans la foulée de cette averse, la Fédération algérienne de football (FAF) a estimé que Belmadi n’avait plus à être dans le cockpit. Le radiomètre était dysfonctionnel pour pouvoir faire un kiss landing (atterrissage en douce) au moment où Riyad Mahrez & cie ont affiché une perte manifeste d'”attitude”. Le S.O.S raisonnait déjà de loin. “Mayday mayday!”, l’appel de détresse était clairement audible. Walid Sadi, commandant de bord à la FAF, a capté la fréquence et en a parlé avec la “tour de contrôle”.
Le signal était sans fritures : Belmadi n’a plus les galons pour être le pilote de l’avion. C’était la Drop Zone (zone de largage) pour un entraîneur qui devait avoir 2 mois de salaires en parachute. Les versions sont diverses. L’échange, survenu le patron de l’instance fédérale et l’entraîneur a des récits des faits à verse. Le mystère, ou plutôt l’ambiguïté, sont dans la boîte noire. On est entre les rumeurs qui se propagent comme traînée… de poudre et le… poids des maux latents. Belmadi n’a plus sa portance d’antan pour ne pas battre de l’aile et éviter le patatras. Pour ne rien arranger, il a embarqué vers le Qatar sans libérer la FAF de son contrat. La Côte d’Ivoire était sa dernière escale avec l’équipe nationale.