Le premier, Kheireddine Zetchi, a été empêché de faire un second mandat sans raison convaincante. Le second, Charaf-Eddine Amara, s’est retrouvé poussé vers la sortie à cause de l’échec de l’équipe nationale qui n’a pas pu se qualifier en Coupe du Monde. Désormais, le troisième, Djahid Zefizef, a été prié de partir, sous le couvert d’une démission, en raison de son incapacité à décrocher une place au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). La valse des présidents continue à la Fédération algérienne de football (FAF). Le cercle est vicieux et la solution reste palliative pour soigner un mal profond et sérieux.
Il repart comme il est venu. Djahid Zefizef n’aura pas tenu longtemps à la tête de l’instance de la balle ronde Dz. L’évidence est là : il y a des gens qui tirent les ficelles derrière. L’interférence, de plus en plus flagrante, est là. Et c’est pour le moins nocif pour la discipline.
Un siège dangereusement éjectable
Tout était parti de Zetchi qui n’a, malgré un sacre de l’EN à la CAN-2019, même pas pu briguer un second mandat même s’il était allé péniblement au bout du sien. Pour rappel, les derniers mois de Zetchi étaient très tendus aux commandes fafiennes. D’ailleurs, il n’avait même pas été reçu à la Présidence lorsque l’EN a été décorée pour son sacre continental en Égypte.
C’est Amara, seul candidat à sa succession, qui avait pris le relais en avril 2021. Lui aussi renoncera au poste un peu plus d’une année plus tard. Ainsi, il payait l’élimination dramatique des Fennecs face au Cameroun dans les barrages des qualifications au Mondial 2022 alors qu’il avait survécu à une CAN-2021 désastreuse quelques mois plus tôt.
Zefizef paie l’extra-sportif, un précédent
Si Amara a eu un sursis, ce n’est pas le cas de Zefizef. Ce dernier abdique après un échec “non-sportif”. Le désormais ex-boss de la FAF était à la tête d’une mission pour décrocher un siège au ComEx de la CAF. Une tâche qu’il n’a pas pu remplir. Par conséquent, il remet son tablier à peine un an après son élection.
Désormais, il faudra faire un nouveau casting et trouver un nouveau “commis” avec tout ce que cela implique. Djamel Belmadi, sélectionneur national, pourrait se retrouver mêlé à ce processus à quelques mois de la CAN-2023. Et quand on sait que le dernier changement du président était survenu avant la CAN-2021 calamiteuse, on peut craindre que cela ait les mêmes fâcheuses incidences. D’autant plus qu’il n’y a pas vraiment de profil qui se dégage pour l’instant et que le retour à la bande à Mohamed Raouraoua ne réjouira pas vraiment le coach de l’EN. Tout cela n’est pas ce qui nous aide à avancer.