Dans le football, tout peut aller très vite. Dans un sens comme dans l’autre. Et le cas Jaouen Hadjam (20 ans) illustre parfaitement cette réalité. Propulsé de la Ligue 2 française vers l’élite en janvier dernier après son transfert du Paris FC vers le FC Nantes puis convoqué en mars en sélection d’Algérie, le latéral gauche vit un début de saison très compliqué avec les Canaris. Et cela a une incidence directe sur son statut international mais aussi sa carrière.
Après avoir enchaîné une présence dans deux rassemblements (mars et juin) avec l’équipe nationale, Hadjam a payé sa situation chez les Nantais pour le regroupement de septembre. Ainsi, celui qui compte 2 capes avec les Fennecs ne figurait pas sur la liste de Djamel Belmadi pour la dernière trêve internationale.
Nouveau coach, même situation
La décision semblait logique sachant que le Canari ne fait plus vraiment partie des plans de Pierre Aristouy malgré le départ d’Antoine Kombouaré, éjecté du banc. En effet, le joueur n’a enregistré aucune titularisation lors des 5 premières journées de Ligue 1 Uber Eats. Pire encore, il s’est contenté seulement de 2 petites apparitions pour un total de 39 minutes jouées. Dans le détail, il a passé 30 minutes sur le pré contre le Toulouse FC et 9 autres face à l’AS Monaco. Bien maigre.
C’était déjà alarmant. Mais la posture devient encore fragile quand ont sait que Hadjam n’avait même plus sa place dans le groupe concerné par les des deux dernières sorties contre l’Olympique Marseille et Clermont Foot. La donne est claire: son entraîneur ne l’intègre plus dans ses plans. Et c’est très alarmant pour les semaines à venir.
Cependant, il faut relever que le recrutement du Vert devait servir à palier la blessure de Quentin Merlin (indisponible pour une assez longue durée) l’hiver dernier. Hadjam s’en était, malgré la transition brusque entre les deux paliers footballistiques, bien sorti au point de taper dans l’œil de Belmadi qui l’avait retenu pour le stage de mars.
Départ avorté
S’en était suivi le fameux incident du Ramadan quand le défenseur avait refusé de rompre le jeûne le jour du match. La relation s’était sensiblement détériorée entre lui et son driver. Mais, dans l’oeil du cyclone, Kombouaré a fini par réintégrer le Fennec dans son groupe au mois d’avril… sans que Hadjam retrouve le “onze” ne serait-ce qu’une seule fois. En 6 rencontres, il était remplaçant à 3 reprises.
En tout, il avait compilé 75 minutes sur 540 minutes possibles. La courbe était déjà sur une phase descendante. Le fameux RamadanGate a clairement été préjudiciable pour lui. On pensait que les vacances allaient faire du bien à toutes les parties. Mais ça n’a pas arrangé les choses. Un départ vers la Salernitana (Serie A) était même évoqué. La formation italienne était disposée à mettre 2 millions d’euros pour s’attacher les service du Dz. Mais le FC Nantes, qui l’a pourtant acheté pour 350.000 euros, a décliné l’offre. Il y avait aussi les intérêts du RC Lens en toute fin de mercato et le FC Séville sans qu’un départ se concrétise.
Présence à la CAN en danger
Aujourd’hui, l’ancien international U20 de l’équipe de France connaît une période très compliquée qui a des répercussions sur ses ambitions. Notamment pour ce qui est de disputer la CAN-2023 (13 janvier – 11 février) avec l’Algérie. A moins que les choses aillent vite, dans le sens inverse, on voit mal comment il pourra être dans l’avion qui mènera Riyad Mahrez & cie vers la Côte d’Ivoire.
Avec Aït-Nouri, Loucif et potentiellement Yasser Larouci, le driver Belmadi dispose de solutions sur le flanc gauche de la défense. Cela amenuise les chances de Hadjam d’être pris. Qui sait? Peut-être que la donnera changera d’ici quelques semaines. Pour cela, il faut qu’il ait une opportunité de s’exprimer et montrer qu’il mérite d’être sur l’échiquier des Jaune et Vert.
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