Cela fait partie du personnage. Samuel Eto’o joue souvent le sage. Lundi, le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a choisi son instance comme tribune pour charger Djamel Belmadi et la Fédération algérienne de football. L’ancien attaquant des Lions Indomptables a trouvé les propos du coach algérien violents. Aussi, il conteste le fait qu’il se plaigne de l’arbitrage africain. Deux terrains sur lesquels Eto’o s’est déjà aventuré dans un passé très récent.
“La Fédération camerounaise de football fait part de sa vive préoccupation à la suite des propos tenus le 24 avril 2022 par Monsieur Djamel Belmadi, l’entraîneur-sélectionneur des Fennecs d’Algérie, comme suite au match comptant pour les barrages Zone Afrique de la Coupe du monde Qatar 2022 (…) Le Cameroun se réserve le droit de porter l’affaire, dans les prochains jours, devant la Commission d’éthique de la Fifa”, notait le communiqué de la FECAFOOT lundi.
Propos violents dans le vestiaire
C’était en réponse aux propos de Belmadi concernant le referee Bakary Gassama. En effet, le driver de l’EN a dit ne pas avoir “aimé voir l’arbitre le lendemain confortablement assis dans nos salons à l’aéroport boire un café et manger un mille-feuille (…) Je ne dis pas qu’il faut le tuer mais il ne faut pas le laisser tranquille”. Certes, ces mots étaient limite-limite. Clairement malvenus et maladroits face caméra.
Maintenant, on les oppose à cette séquence de Samuel Eto’o qui a utilisé le mot “guerre” dans son discours devant le vestiaire du Cameroun avant d’affronter l’Egypte en demie de la CAN-2021. « Avec la même mentalité, préparez-vous parce que ce sera la guerre ! La guerre les gars ! C’est comme ça qu’on devrait aborder ce match ! La guerre ! Vous ne pouvez pas laisser passer cette occasion pour voir cette lumière… Impossible les gars », avait-t-il lancé.
Les Camerounais se sont réjouis de sa causerie
Ces mots sont passés sans faire grand bruit. Pourtant, les Camerounais ont même partagé cette causerie pour lancer les hostilités et galvaniser les supporters afin qu’ils mettent de la pression sur les Pharaons. Personne n’a parlé d’incitation à la violence. Néanmoins, ça en avait tout l’air.
Qu’à cela ne tienne, toute cette théâtralisation n’a pas suffi puisque les Egyptiens sont passés en finale. Et l’élimination avait quelque peu frustré Eto’o. L’ancien fer de lance du FC Barcelone et de l’Inter Milan n’a pas hésité à remettre en question la prestation du même Bakary Gassama.
« Les Egyptiens trouveront certainement qu’il a fait un bon match et certains d’entre nous, du côté du Cameroun, peuvent dire qu’il a fait un mauvais match », avait-il réagi à la fin de la partie non sans estimer que « l’arbitrage, pas seulement pour ce match-ci, n’était pas de meilleur niveau en général ». Ces évènements se sont produits il y a moins de trois mois de cela. Eto’o souffre d’amnésie et vient donner des leçons d’exemplarité à Belmadi. Pourtant, personne ne lui a sonné.
Samuel Eto'o évoque une « guerre » pour le Cameroun : Les Egyptiens scandalisés
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— ObservAlgérie (@ObservAlgerie) February 2, 2022