Comme nous le révélions il y a 3 semaines, la situation financière à la Fédération algérienne de football (FAF) est précaire. C’est pour cette raison que l’instance fédérale a décidé de “gager” les participations des U16 au tournoi de Montaigu et des U21 à celui de Toulon. Même si la présence à ce dernier pourrait être sauvée in extremis selon les dernières informations en notre possession.
La FAF a tranché. La priorité est pour l’EN A qui va bénéficier d’un stage à Malabo en Guinée équatoriale pour préparer la double-confrontation capitale pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 dans leur dernier tour. Un duel qui l’opposera aux Camerounais fin mars prochain.
Ainsi, il a fallu faire des choix. Et Charaf-Eddine Amara, président de la structure footballistique, a joué son “all-in” sur la troupe à Djamel Belmadi en privant les sélections de jeunes de deux rendez-vous importants. La négligence vient juxtaposer les mesures d’urgence. Clairement, les coéquipiers de Riyad Mahrez joueront plus qu’une présence au Mondial 2022 dans un peu plus d’un mois. En effet, il s’agira de l’existence même de la FAF qui risque de ne pas se relever d’un autre échec après celui lors de la CAN-2021 au Cameroun. Clairement, l’élimination précoce des Fennecs a fait très mal à la trésorerie.
Pérennisation du talent, le talon d’Achille
Dès lors, on peut comprendre que les 600.000 euros de prime de participation n’étaient pas suffisants pour rééquilibrer la balance. La gestion des économies a été chaotique. L’entreprise FAF est à découvert et Amara joue la carte de “politique d’austérité”. Et c’est les jeunes qui en pâtissent. De toute façon, à travers le temps, l’équipe première a toujours été la priorité alors que les sélections “annexes” ne bénéficient que d’intérêt occasionnel qui coïncide avec un tournoi arabe ou continental dans lequel ils brillent occasionnellement. Pour l’après, c’est l’oubli et le délaissement.
L’approche est pour le moins scandaleuse quand on voit ce que recèle le pays en matière de talent. Mais la préservation du potentiel des jeunes était, est et restera le talon d’Achille de tout président et son bureau fédéral. Quand El-Khadra donne un peu de verdure à la forêt, cela camoufle l’étendue désertique. Mais dès que les Verts se portent moins bien, on se rend compte à quel point les choses vont mal.