Allez, pour ne pas passer pour des grincheux, on reconnaîtra que sur le plan comptable, ce petit point arraché face à la Guinée, lors de la 8e journée des éliminatoires du Mondial 2026, est bon à prendre. Il permet à l’Algérie de rester dans ses prévisions : il lui manque désormais trois points pour composter son quitus pour la messe footballistique mondiale. Jouable.
Surtout que la victoire du Mozambique plus tôt dans l’après-midi face au Botswana (2-0) a rebattu les cartes dans le groupe G. Même avec un succès, ce soir, les Verts ne se seraient pas encore qualifiés.
Cependant, techniquement, il y a vraiment de quoi rester frustré par le spectacle qui nous a été servi à Casablanca. Dans la continuité de ce qu’on a vu face au Botswana, jeudi, l’Algérie de Saïd Benrahma était incapable de hisser son niveau de jeu. Cela tend à devenir même inquiétant à quelques encablures de la CAN 2025. C’est pourquoi l’on juge le match des Verts nul ce soir. À part le petit point, circulez, il n’y a rien à voir.
S’il est vrai qu’on n’a pas de soucis à se faire quant aux chances des Verts de se qualifier, le jeu proposé par les coéquipiers de Riyad Mahrez laisse à désirer.
Petkovic change les hommes, pas le système
La première mi-temps a été caractérisée dans son ensemble par un faux rythme. Ayant plutôt cherché souvent à écarter le jeu en sollicitant inlassablement les deux ailiers, à plus forte raison Riyad Mahrez, les Verts auront cruellement manqué de profondeur. Les deux rares fois où on l’a fait, Amoura, titularisé en pointe, s’est retrouvé seul face au gardien guinéen. Sur la première action, il fera preuve d’un égoïsme déconcertant en choisissant de tirer et buter sur le dernier rempart de la Guinée plutôt que de servir Benrahma complètement décalé à gauche. Sur ce coup, le natif de Jijel pouvait s’en mordre les doigts.
Il aura l’occasion de se racheter en toute fin du premier half lorsqu’il s’échappera encore une fois seul à la lisière de la surface de réparation. Son contrôle orienté de la poitrine fut parfait, mais lorsque viendra le temps d’ajuster le gardien, le cuir bute sur ce dernier et reviendra ricocher sur la main de l’Algérien. L’action s’est conclue hors du cadre, mais quand bien même il y avait eu but, l’arbitre l’aurait invalidé pour une main.
Voilà en gros à quoi s’est résumée la première mi-temps de l’Algérie. En face, la Guinée a préféré jouer la prudence. Ce qui explique le positionnement du bloc bien bas. Pour autant, elle avait donné des sueurs froides à l’Algérie à la 15e minute. Heureusement que Guendouz, bien sur ses appuis, a réussi à dégager sur sa ligne.
Petkovic a certes apporté des modifications à son onze de départ, comparativement au match du Botswana, mais il était resté fidèle à son système de jeu qui avait pourtant montré ses limites. En l’absence de Bounedjah, capable de vous mettre un doublé, l’attaque algérienne est restée fantomatique.
Cela s’est vérifié en seconde mi-temps qui fut un prolongement de la première. Hormis la frappe de Mahrez repoussée par le gardien et l’accélération d’Amoura, encore lui, il n’y avait rien de croquant à se mettre sous la dent. La Guinée aurait même pu prendre l’avantage sans que personne ne crie au vol, n’était le sauvetage monumental d’Atal sur sa ligne.
Voilà donc la fenêtre FIFA du mois de septembre qui s’achève sur un bilan mitigé. L’Algérie n’a certes pas perdu. Elle a suscité plus d’interrogations que de certitudes. Petkovic a franchement du pain sur la planche.
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