Ce n’était pas nominatif. Mais, avant d’embarquer dans l’avion vers Lusaka (Zambie), Djamel Belmadi s’est arrêté pour faire des déclarations à la presse. Il est, notamment, revenu sur la situation du blocage des joueurs de la Ligue 1 UberEats (France). Un épisode qui lui a permis d’avoir des indications sur l’engagement de certains Fennecs. Après une rapide enquête effectuée par les équipes de La Gazette du Fennec, nous sommes en mesure de vous affirmer que le sélectionneur national visait particulièrement Andy Delort.
À écouter Djamel Belmadi, on a vite compris qu’il avait dû se passer de certains internationaux car ils n’ont pas montré de dispositions réelles pour forcer leur arrivée. L’absence d’Andy Delort de la liste finale des Verts convoqués pour la date FIFA de mars a suscité des interrogations. Ce mardi, le sélectionneur national avait donné des indications, d’une manière indirecte, sur les raisons qui ont fait sauté le Montpelliérain de ses plans. « La situation qui s’est passée avec les joueurs du championnat de France qui étaient bloqués par cette circulaire de la LFP nous a permis de voir le comportement de certains clubs mais aussi de certains joueurs. J’ai eu des indications sur l’état d’esprit et la volonté de rejoindre absolument l’équipe nationale de certains », a lâché le coach de l’EN.
Selon les informations que nous avons pu récolter, l’attaquant de 29 ans a bien reçu une convocation de la part du coach national mais l’a finalement déclinée, prétextant une blessure. Et ce, malgré l’autorisation finalement accordée par le gouvernement français concernant les joueurs africains évoluant dans l’élite française. Pourtant, le numéro 9 du club de la Paillade avait repris la compétition le 14 mars dernier, inscrivant un but face au Nîmes Olympique (match nul, 1-1) et délivrant une passe décisive ce samedi face à Bordeaux (victoire 3-1).
Le parallèle Slimani, un autre indice
La tendance voulait déjà que ses paroles soient à l’endroit de Delort, beaucoup plus que d’autres joueurs. En effet, le premier nommé fait partie des plans de l’entraîneur de l’Algérie depuis la CAN-2019. Manifestement, il n’a pas marqué des points en marge de ce contretemps administratif qui se posait avec l’interdiction de rejoindre les sélections hors Union Européenne décidée par les clubs de l’élite française.
Une attitude désormais confirmée qui contraste avec celle d’« Islam Slimani, qui joue à Lyon par exemple, a fait des pieds et des mains en allant se battre avec tout le monde pour qu’on l’autorise à venir. Et pour lui, c’était impossible de ne pas rejoindre l’équipe nationale. Il est à Lyon avec un président comme Aulas, un directeur sportif comme Juninho et en entraîneur comme Garcia. Et ça ne lui a pas fait peur.» Du poste pour poste. Disons que même sans enquête et au vu des listes dernièrement sorties, on a vite deviné qui était visé.
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