Il y a des gestes qui parlent plus fort que les mots. Des efforts qui, à eux seuls, racontent une histoire d’attachement, de fidélité, et de cœur. C’est le cas de ce supporter du Widad Tlemcen, dont la détermination force l’admiration : il a parcouru 150 kilomètres à vélo pour soutenir son équipe, engagée dans un match crucial de montée face au Jil Ben Daoud, au stade Ahmed Zabana d’Oran.
En effet, après une spectaculaire victoire à domicile face à l’USM Bel-Abbès lors de l’avant dernière journée du championnat algérien de Ligue 3, l’inter-région, le WAT a franchi un grand pas dans sa quête de retrouver la Ligue 2 amateur en faisant détrôner le solide leader du championnat. Ainsi, les Zianis n’avaient besoin que d’une seule victoire pour se sauver des ténèbres de la Ligue 3, eux l’équipe au palmarès honorable, à l’instar de leur adversaire belabesien. Les autorités de Tlemcen avaient mis des moyens de transport importants à disposition des supporters désireux de soutenir leur équipe pour l’ultime match du championnat. Mais pour ce supporter, l’appel du coeur était tel qu’il ne pouvait attendre le départ du bus ou du train. Ni la chaleur, ni la fatigue, ni la longueur de la route ne l’ont freiné. Il a pédalé, seul, porté par une seule idée : être présent. Être là, en tribunes, pour crier, pour chanter, pour pousser ses joueurs vers la victoire. Il prend sa bicyclette, avec seul moteur, la passion. Une passion pure, brute, comme on n’en voit que dans les stades populaires.
À vélo de Tlemcen à Oran pour le Widad : le voyage insolite de cet Algérien
150 kilomètres à vélo, ce n’est pas un simple caprice de fan. C’est un acte d’amour. Un témoignage silencieux mais éloquent de ce que peut représenter un club pour quelqu’un. Car le football, ce n’est pas seulement 90 minutes sur une pelouse. C’est aussi les sacrifices anonymes, les kilomètres avalés, les drapeaux accrochés sur le dos, les chansons murmurées contre le vent.
Et si ce match se joue sur un terrain, il se gagne aussi grâce à ceux qui, comme ce supporter, incarnent l’âme du club. À chaque coup de pédale, il portait un peu de l’histoire du Widad, et beaucoup de son espoir.
Le WAT a fini par l’emporter sur le large score de 1-4, retrouvant ainsi une place dans l’antichambre du football algérien, dans l’attente d’une meilleure place.
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