Le 30 juin dernier, la France U18 et l’Algérie U18 s’affrontaient dans le cadre des Jeux Méditerranéens Oran-2022. La rencontre, perdue par nos cadets, s’est déroulée dans un climat hostile. Des paramètres extérieurs ont prédominé sur le sportif. D’ailleurs, Mourad Slatni, entraîneur de la sélection Dz, est revenu sur cette partie et les événements qui l’ont précédée. Il était question de récupération politique initiée par le Directeur technique national (DTN) par intérim Taoufik Korichi sur recommandation de Mustapha Berraf, membre du CIO. Une manœuvre à laquelle le coach n’a pas voulu prendre part.
L’hymne national français sifflé, des joueurs conspués et un climat de tension, c’est ce qu’avait caractérisé cette explication décisive pour la qualification en demi-finale du tournoi méditerranéen. Des officiels français, dont le Consul, avaient même quitté le stade Ahmed Zabana voyant l’attitude anti-française du public. L’explication était électrique. Et c’était le cas en coulisses du côté algérien.
Insistance de Korichi
En effet, Mourad Slatni, sélectionneur de nos cadets, révèle avoir subi des pressions afin que cette partie, qui aura finalement accentué le froid relationnel entre les deux pays, serve de récupération politique. Ainsi, le coach de nos U18 a indiqué, à la chaîne El-watania, que: “Taoufik Korichi nous a demandé d’entrée sur la pelouse la main dans la main avec les joueurs de l’équipe de France et j’ai refusé cela” avant d’ajouter que “quatre heures plus tard, Korichi est revenu et a voulu qu’on prenne une photo collective avec les Français. Je n’ai pas voulu faire cela aussi. Je ne suis pas là pour souiller mon nom de famille ni celui de l’Algérie. Surtout quand il s’agit de la France”.
Après coup, “Korichi est parti informer les responsables de ma position”. Cependant, “après la fin de l’hymne national de l’Algérie, Korichi est revenu à la charge et m’a pris par derrière en me demandant une ultime fois de prendre une photo commune. Je lui ai de nouveau dit que je refusais et qu’il pouvait dire à celui qui lui a donné cette injonction que je ne ferais pas cela. Il a voulu se dédouaner en indiquant que c’était mes joueurs qui refusaient l’idée. Je me suis interposé en assurant que c’était ma décision en tant que premier responsable de la barre technique”.
Initiative de Berraf
Pour sa part, Korichi n’a pas nié ces faits. Toutefois, le DTN provisoire a indiqué que “tout cela est vrai mais c’est une idée de Mustapha Berraf. C’est lui qui voulait que les joueurs entrent la main dans la main sur la pelouse et prennent une photo collective”.
Au milieu de cette orchestration, nos cadets ont été défaits 3 buts à 2 par les camarades de Badredine Bouanani. Ce revers sonnait la fin de l’aventure dans les JM-2022 pour eux alors que leurs adversaires étaient allés au bout en remportant le tournoi. Entre populisme de Slatni, la démagogie de Berraf et l’asservissement de Korichi, c’est le résultat sportif qui en a pâti. Le sport politique a -encore une fois- primé sur la politique sportive. Regrettable.
JM 2022 : les sifflets contre la France provoquent la colère de l’Ambassade de France