Entre Redouane Berkane et la JS Kabylie, un bras de fer était en train de voir le jour. Et la situation, déjà tendue ces derniers temps, a franchi un nouveau cap avec la mise en demeure adressée par le club au jeune buteur de 21 ans.
Dans un courrier daté du 24 juillet – que La Gazette du Fennec s’est procuré –, la direction kabyle somme son joueur de reprendre l’entraînement, après une absence remarquée et prolongée à la reprise.
Décidé à rejoindre le club français de Troyes, malgré l’opposition de ses dirigeants, Berkane a en effet choisi la manière forte : boycotter la reprise. Un acte interprété en haut lieu comme un affront direct à l’institution JSK. En interne, l’agacement est palpable, d’autant que le natif de Tazmalt n’a donné aucun signe d’apaisement. À l’extérieur, les observateurs attentifs auront noté son absence totale sur les clichés des séances d’entraînement publiés quotidiennement par le club sur ses réseaux sociaux. Un silence visuel qui en disait long sur le différend qui couvait en interne.
Face à ce bras de fer qui ne dit pas son nom, la direction kabyle a dégainé l’arme juridique. Dans une lettre datée du 24 juillet et signée de la main du président, El Hadi Ould-Ali, cette mise en demeure ne laisse aucune ambiguïté sur le ton adopté : le club rappelle au joueur ses obligations contractuelles et le somme de s’expliquer sur les raisons de son absence sous peine de se reserver, ajoute la lettre, le droit d’appliquer les dispositions prévues par le deal liant les deux parties. Une manière pour le club Kabyle de reprendre la main dans un dossier qui commençait sérieusement à l’agacer.
Selon nos informations, Berkane a finalement consenti à réintégrer le groupe afin d’éviter un conflit ouvert avec la JSK. Mais son retour sur les terrains ne règle rien sur le fond.
L’arrivée d’Aymen Mahious, pourrait néanmoins accélérer les choses. Un transfert vers l’Europe reste d’actualité, mais il ne se fera pas aux conditions du joueur : la JSK entend faire valoir son mot dans cette transaction.