Le match de dernier tour préliminaire de la Ligue des Champions CAF entre le MC Alger et l’US Monastirienne (succès 2-0 et qualification du Doyen) a été émaillé de graves incidents avant pendant et après le match. Les images qui circulent sur le net sont tout simplement scandaleuses. Le matraquage et les affrontements entre les forces de l’ordre et les inconditionnels du Mouloudia a battu son plein. Ces affrontements regrettables ont – naturellement- causé des dégâts matériaux importants. Mais le plus désolant c’est qu’ils ont coûté la vie à un inconditionnel du Doyen. A partir de là, une enquête doit être ouverte par les Autorités.
La modernité du stade Ali-Ammar dit “Ali La Pointe” n’a pas fait que les mentalité et les pratiques évoluent pour se mettre au diapason de l’évolution infrastructurelle. Le premier match officiel joué sur les lieux aura été un cauchemar sur le plan organisationnel. Cette faillite est venu nous rappeler la violence endémique dont souffre nos enceintes et la manière peu adroite avec laquelle on essaie d’y remédier.
Des bombes lacrymogènes ! Vraiment !
Certes, la Gendarmerie était là pour faire régner l’ordre et s’assurer que tout se passe bien le jour de match. Toutefois, force est de constater que la manière avec laquelle certains agents agissait était peu adroite. Elle était, selon des témoins oculaires, provocante à plusieurs égards. D’ailleurs, pour ceux qui suivaient la partie à la télévision, ils s’étaient étonnés de voir des bombes lacrymogène atterrir sur… l’aire de jeu.
En venir à recourir à cet objet n’était pas vraiment compréhensible. Généralement, cet arme d’autodéfense est utilisée aux alentours d’un stade mais pas dans l’antre lui-même. Est-ce que ce recours brutal et démesurée à la force a provoqué la foule ? Il y a des chances. Même si rien l’un ne justifie pas l’autre. Encore moins qu’il y ait des morts. Dans tous les cas, les responsables de cette pagaille doivent être déterminés. L’Etat doit frapper d’une main de fer pour réinstaurer la rigueur et protéger l’intégrité physique de ceux qui se retrouvent dans le stade. Que ce soit le supporter ou l’agent de l’ordre. Il y a urgence. Sinon, qu’on arrête ce poison de football.