Il s’était fait discret avant de contre-attaquer pour rester aux commandes de la Ligue de football professionnel (LFP). Abdelkrim Medouar été seul candidat à sa succession. Inévitablement, il a été réélu à la tête de l’instance. Ainsi, beaucoup de votants à l’unanimité ont argué un vote de stabilité. Cependant, on peut relever l’inertie qui caractérise -plus que jamais- notre football national.
Il compte parachever le travail entamé depuis juin 2018 quand il a remplacé à mi-mandat Mahfoud Kerbadj. Après le départ forcé de Kheireddine Zetchi de la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), nombreux étaient ceux qui pensaient que Medouar était le prochain. Mais force est de faire relever la capacité de ce dernier à laisser passer l’averse.
Le grand « replacement »
À un moment donné, quand le championnat national était fortement perturbé par le Coronavirus, le patron de la LFP n’a pas daigné occuper les devants de la scène. Notamment quand il a fallu décider du sort de la saison 2019-2020. L’exercice en question a dû être raccourci à cause de la Covid-19 avec une fin de compétition après 22 journées.
Par la suite, il y a eu l’épisode Zetchi qui a été empêché de briguer un deuxième mandat à la tête de la FAF. Le prédécesseur de Charaf-Eddine Amara avait, avant son départ, offert une dérogation à Medouar pour continuer sa mission jusqu’à la tenue d’une Assemblée génitale élective (AGE) de la LFP. « Je tiens à remercier Zetchi de m’avoir donné une dérogation afin d’assurer la continuité », a d’ailleurs lâché l ’ancien chairman de l’ASO Chlef après sa réélection. Il est clair qu’il a mis à profit cette prolongation pour établir un plan qui lui permette de reste en poste et regagner le soutien nécessaire.
Sans adversité
Après avoir laissé passer l’averse, Medouar a réussi à renforcer son emprise sur les manettes de la LFP. C’est à l’unanimité et à main levée que l’assemblée l’a reconduit pour le mandat 2021-2025. Pour sa part, Azzedine Arab, le seul à avoir voulu s’opposer à lui, a vu sa candidature récusée. Ainsi, Medouar était sur l’autoroute pour garder le fauteuil du siège sis à El Hamma (Alger).
« Mon élection est légitime. J’ai laissé les médias couvrir l’AGE pour le constater par eux-mêmes. J’aurais aimé avoir un adversaire mais ce n’était pas possible car le règlement ne permettait pas qu’il soit éligible », réagi l’homme de 60 ans. Il envisage de boucler la séquence 2021-2022 du championnat de Ligue 1 à la « première semaine de juin 2022 ». Le roi n’est pas encore mort…