Meilleur buteur de Ligue 1 Mobilis/Belaïli-Belkacemi : Le complexe français

Youcef Belaïli (MC Alger) et Ismaïl Belkacemi (USM Alger) ont terminé la saison de Ligue 1 Mobilis avec 14 buts chacun. Pour l’instant, les instances compétentes (Ligue de football professionnelle) ou la fédération algérienne de football (FAF) ne les ont pas départagés. Cependant, certains assurent que c’est l’Usmiste qui mérite la distinction car il compte moins de penalties (2 contre 3 pour Belaïli). Les partisans de ce classement s’en tiennent au règlement de la Ligue de football professionnelle (LFP)…  française. D’autres attribuent le Soulier d’Or au Mouloudéen. Selon eux, il compile plus de passes décisives (12 unités contre… 2 pour Belkacemi). Ce qui prend en compte les standards quasi-communs aux grands championnats et compétitions. Détails.

Tout ce flou autour du Meilleur buteur de la Ligue 1 Mobilis est là car le règlement de la LFP algérienne ou celui de la FAF ne comptent aucun article départageant deux buteurs ex aequo. Dès lors, chacun y va de son interprétation. Le fanatisme et le supportérisme motivent ces attributions qui n’ont pas d’articles dans la réglementation locale.

En quoi un but sur péno est un critère dévalorisant ?

Les Usmistes et les Mouloudéens sont des rivaux jusqu’au bout des ongles. Et même pour un trophée individuel, chacun défend son bifteck. Pour les fans des Rouge et Noir, c’est Belkacemi (25 apparitions dont 14 comme titulaire pour 1628 minutes jouées) qui passerait devant au classement. Le fait est qu’il n’a eu besoin que de 2 penalties pour atteindre 14 réalisations.

L’argument étant que Belaïli (21 apparitions pour 21 titularisations et 1884 minutes passées sur les terrains) en a transformés 3. La facilité de cet exercice donnerait l’avantage à l’attaquant des gars de Soustara… selon les critères propres à la LFP de France.

La FIFA est claire

Sauf que dans les grands tournois comme la Coupe du Monde, l’Euro, la Ligue des Champions ou autres, deux joueurs qui comptent un nombre similaire de pions « le vainqueur sera déterminé par le nombre de passes décisives (déterminé par les membres du Groupe d’étude technique). Si deux joueurs ou plus sont encore ex æquo après avoir pris en compte le nombre de passes décisives, le nombre total de minutes jouées sera comptabilisé, le joueur ayant joué le moins de temps étant classé premier ».

Ce fondement “international” paraît plus logique. En outre, il sonne plus équitable car les contributions du buteur doivent aussi compter. De plus, Belaïli a eu un impact direct sur le parcours du MCA qui a fini champion d’Algérie après 14 ans d’attente. En effet, il est tout simplement impliqué dans 26 des 55 buts marqués (48%) par le Mouloudia contre 16 contributions pour Belkacemi sur les 44 réalisations de l’USMA (37%). Les chiffres sont implacables.