Le coronavirus a chamboulé tout le calendrier footballistique. Une saison 2019-2020 qui s’écrit au conditionnel et une date d’échéance difficile à établir. Et ce, en raison des incertitudes concernant la pandémie et sur sa durée dans le temps. Devant s’ouvrir en juin et durer jusqu’à la fin août ou début septembre, le marché des transferts risque de ne fermer qu’au mois de décembre.
La crise économique qui plane sur la balle ronde européenne et mondiale vient se greffer à des problèmes administratifs à venir. La Fédération internationale de football (FIFA) se retrouve face à un sacré problème. L’instance mondiale de la balle ronde devra résoudre un sérieux casse-tête à savoir réguler le mercato d’été. En difficulté financière à cause de l’arrêt des compétitions causé par le COVID-19, beaucoup de clubs seraient amenés vendre leurs joueurs pour survivre.
Une discipline en dépréciation
Cela mènerait à une sérieuse dépréciation des indemnités et accentuer la crise. Aussi, parallèlement à l’exode forcé, il se pourrait que le recrutement soit délicat. Tout preneur doit essayer de soigner sa trésorerie avec les recettes des rencontres et autres sources de revenus. Pour que cela se remette en marche, il faudra des semaines voire des mois et la reprise, désormais vitale, des différents challenges.
La structure que gère Gianni Infantino devra considérer tous ces paramètres. En tout cas, il faudra faire beaucoup de concessions au niveau du règlement pour laisser une marge de manœuvre suffisante aux franchises endommagées par ce gel brutal venu plomber leurs caisses de manière significative. Surtout celles qui n’avaient pas de matelas financier pour amortir le choc dans une bourse footballistique plus que jamais minée par les incertitudes.
Le successeur de Sepp Blatter craint même « la récession » qui « est un risque. Il faut une vision globale de l’impact économique (…) On ne sait pas quand on va revenir à la normalité. Mais regardons l’opportunité : on peut réformer le football mondial en faisant un pas en arrière». C’est pour dire que cette pandémie pourrait changer le visage du sport roi.
Les prémices de réformes
La FIFA devra donc s’adapter à la donne sanitaire très complexe. Il faudra aussi donner des dérogations aux footballeurs dont les contrats expirent au mois de juin prochain. Autrement, ils ne pourraient pas aller au terme de la séquence actuelle avec leurs teams actuels. Il risque d’y avoir beaucoup de mouvements au terme des compétitions. La date d’échéance éventuelle est prévue, au mieux, pour fin juillet.
Pour les moins optimistes, elle risque d’aller jusqu’au mois de septembre. Si elles ne sont pas annulées. Il sera difficile de faire preuve de fermeté dans un football circus complètement chamboulé et déréglé. Entre calendrier à redessiner, encadrement du mercato et sauvetage de la discipline de la récession, la structure sise Zurich (Suisse) est face à un véritable alambique.