Pour désigner le successeur de Djamel Belmadi, la Fédération algérienne de football (FAF) a mis en place une commission ad-hoc. C’est cette dernière qui établirait, d’après le communiqué de l’instance, la short-list des candidats finaux susceptibles d’entraîner les Verts. Et on pourrait penser que Walid Sadi, président de la FAF, fait dans la diversion. Surtout qu’il s’agit d’un choix crucial qui pourrait avoir un impact direct sur ses ambitions de briguer un nouveau mandat.
En effet, il faut le rappeler, Walid Sadi est là pour une courte période. Sa mission est de terminer le mandat olympique 2020-2024. Certes, le parcours catastrophique à la CAN-2023 n’a pas impacté sur son statut car c’est naturellement Djamel Belmadi qui en a fait les frais en sautant de son poste d’entraîneur ne chef.
Concertation nébuleuse ?
Désormais, l’EN devra se trouver un nouveau coach pour préparer les échéances à venir. Et, pour cette « délicate opération remplacement », Sadi veut faire croire qu’il prône la concertation dans ce choix. Pour cela, il a installé un comité, hier, lundi.
Ce dernier est composé par des anciens comme Mohamed Maouche (membre de la glorieuse équipe du FLN), Rabah Saâdane (Instructeur en chef et ancien sélectionneur national mondialiste), Boualem Laroum (Instructeur CAF et professeur d’université), Karim Kaced (instructeur et membre du bureau fédéral chargé des équipes nationales), et des plus jeunes comme Fouad Chiha (Instructeur CAF et Directeur de la Formation de la FAF) et enfin Amine Ghimouz (Instructeur CAF et professeur d’université). Le quintet est chapeauté par Ameur Mansoul, Directeur technique national (DTN).
Le paradoxe est que ce dernier a annoncé, il y a une semaine, que ”ce n’est pas dans mes prérogatives de choisir le coach de l’équipe d’Algérie A, pour remplacer Belmadi. C’est du ressort du BF et de Walid Sadi. Je précise qu’il y a une relation transversale entre la DTN et le sélectionneur, et aucun ne s’immisce dans le travail de l’autre. Par contre, si on me demande mon avis, je le donnerai en tout professionnalisme et objectivité”.
Par ailleurs, on peut noter que Sadi n’a pas attendu de se réunir avec son BF pour annoncer la séparation avec Belmadi et son départ. Il n’y a donc pas eu respect de la procédure d’usage. De ce fait, il devient normal qu’on se demande en quoi cette commission ad-hoc aura son mot à dire concernant l’arrivée de son successeur. Ce dossier nécessite approbation en haut lieu. D’autant plus que les caisses de la FAF ne sont pas dans une bonne santé financière et qu’il faudra les « doper » pour pouvoir enrôler un technicien de renom.