C’est désormais officiel, Adem Zorgane a rejoint le Royal Charleroi Sporting Club en Belgique. Certes, ce n’est pas la destination la plus bling bling qui soit pour une des pépites du championnat algérien. Néanmoins, il faut savoir que le désormais ex-sociétaire du Paradou AC va transiter par un pays qui a permis à ses deux compatriotes, Ramy Bensebaïni, passé par Lierse SK, et Youcef Atal, pigiste au KV Courtrai, de donner un sacré élan à leurs carrières. Clairement, le tremplin belge ne semble pas si mauvais que ça. Explications.
Adem Zograne aura, selon des informations, coûté que 2 million d’euros pour son nouveau club. On est un peu loin des 4 millions d’euros d’indemnité de transfert que le Paradou AC avait obtenus pour laisser filer Hicham Boudaoui vers l’OGC Nice après la CAN-2019. A l’époque, le natif de Béchar, que Zorgane a côtoyé en équipe première paciste, avait deux atouts importants : il était champion d’Afrique et avait 18 ans. Ce qui a fait grimper son prix.
Bensebaïni et Atal en éclaireurs
Pour Zorgane, il a 21 ans et un statut d’international. La direction du team de Hydra a négocié un pourcentage pour une éventuelle revente. Un scénario qui a de fortes chances de se produire. Avant lui, Bensebaïni et Atal ont découvert le championnat français en partance de la Jupiler League belge.
Leurs destinations ont été Montpellier HSC puis le Stade rennais (2 millions d’euros) pour le premier nommé. Quant au second nommé, il a rallié l’OGC Nice (3 millions d’euros). A partir de là, on peut penser que Zorgane puisse monnayer son talent à Charleroi avant de découvrir, très probablement, d’autres cieux prochainement. Le Paradou devrait faire une plus-value sur cette vente comme un prolongement de cette opération.
Le produit du PAC semble avoir une bonne cote du côté de la Belgique où Bensebaïni et Atal ont fait leurs preuves et confirmé leur potentiel par la suite. C’est pour cela que les joueurs qui ont une licence accordée par la direction de Kheireddine Zetchi partent avec un avantage certain d’être sous la loupe des différents réseaux de scoutisme. Sinon, Farid El Melali ne se serait pas retrouvé directement au SCO d’Angers.
L’option d’achat obligatoire, la protection contractuelle
Aussi, passer par le pays des Diables Rouges semble être un chemin idéal pour quitter l’enfer et le marasme footballistique algérien. Le tout en ayant une certaine garantie de ne pas se perdre sur la route. C’est ce qui est malheureusement arrivé pour les Zakaria Naïdji et Tayeb Meziani qui n’ont pas pu percer en Europe.
Naïdji n’a pas vu Gil Vicente (première division portugaise) lever son option d’achat. C’était aussi le cas de Meziani avec Le Havre AC en 2017. Dans l’ordre, l’avant-centre et l’ailier évoluent aujourd’hui à l’USM Alger et l’ES Sahel (Tunisie). C’est pour éviter que les carrières de ses pépites prennent ces tournures pas très réjouissantes que les dirigeants du PAC mettent désormais des options d’achat obligatoires pour les clubs preneurs.
En plus de promouvoir le label algérien avec un certificat de qualité désormais avérée, la formation de la banlieue d’Alger cherche à protéger le produit de son académie. Cela en dit long sur le souci d’entretenir l’image de marque dans un monde de transferts où il est peut être facile de faire de l’argent mais plus difficile de se bâtir une crédible réputation. Ce que le Paradou réussit admirablement.