Il était et il est toujours la vedette de l’équipe nationale aux yeux des adversaires. Riyad Mahrez continue à vivre d’un héritage remarquable même si ses performances suscitent de vives critiques. Son statut de star lui collera à jamais. Et, une star, ça a son égo. Alors qu’il pouvait, en sa qualité de premier tireur, se présenter pour frapper le penalty obtenu par Baghdad Bounedjah face au Togo, le capitaine des Verts a décidé de s’effacer pour laisser Saïd Benrahma frapper et transformer la sentence.
Les détracteurs peuvent penser que le gaucher s’est dégonflé. Mais on peut aussi relever que Mahrez a préféré laisser un autre joueur plus en confiance frapper le penalty. Pourtant, l’exercice n’est pas ce qui ferait peur à un footballeur de sa trempe qui compte un taux de réussite dépassant les 70% (31 marqués pour 12 manqués) durant sa carrière.
Les trois points ou se rapprocher de Tasfaout : C’était vite tranché
Aussi, l’ancien sociétaire de Manchester City pouvait se rapprocher encore plus d’Abdelhafid Tasfaout (36 buts) au classement des buteurs en ajoutant une éventuelle 32e réalisation à son compteur. Mais il y avait d’autres enjeux numériques comme les trois points du match et la possibilité franche de passer devant les Togolais au tableau d’affichage dans un match qui aurait pu devenir plus compliqué.
Dès lors, on ne veut pas imaginer si Mahrez avait tiré et raté comme face à la Guinée équatoriale en septembre. Par ailleurs, le capitaine des Fennecs avait manqué le coche même avec son club Al Ahli Saudi FC quelques jours plus tard. La réussite n’est pas là pour lui dans cet exercice ces derniers temps. Et la lucidité a fait que Mahrez passe son tour sans trop se soucier de ce qui en suivra de jugements et de critiques. Les temps sont durs pour le passeur historique (c’est pour dire que L’altruisme, il le connaît) des Verts. Mais on continue à espérer qu’il redressera la barre et retrouvera ce pied gauche qui ne rate jamais la mire.