Depuis la fin du match Tunisie – Mali, remporté par ce dernier sur la plus petite des marges (0-1) et dans un contexte lunaire, Janny Sikazwe, arbitre de la rencontre, est descendu en flammes par nombreux médias. En effet, le Zambien a sifflé deux fois la fin de ce match joué dans le cadre de la CAN-2021. La première à la 85e minute et la deuxième à 17 secondes de la fin du temps réglementaire (90 minutes). Un comportement incompréhensible mais qui n’est pas forcément prémédité.
Certes, la situation est cocasse. Mais personne ne s’est posé les vrais questions. La tendance était -bien évidemment- à ressortir le passif du directeur du jeu qui a été suspendu provisoirement par le comité de discipline de la CAF en novembre 2018. Cette mesure a été prise après sa prestation lors de la demi-finale entre l’Espérance de Tunis et le CD Primeiro de Agosto. Il a été accusé d’avoir aidé la formation tunisienne. Cela n’a pas été prouvé et il a continué à exercer.
Un regard vide et inconscience de la situation
Hier mardi, son sifflet n’était (dans l’esprit) pas du côté tunisien puisqu’il n’a pas laissé la partie aller à son terme. Les Aigles de Carthage étaient fous de rage. Le referee a sabré quelques secondes des 90 minutes stipulées par le règlement ainsi que le temps additionnel. Avant cela, Sikazwe avait sifflé la fin des débat à la 85e devant la stupeur de tous les acteurs. Néanmoins, il se rattrapera en reprenant la partie pour… 4 autres minutes seulement.
Le plus bizarre dans l’histoire c’est que l’homme au sifflet ne semblait pas conscient de son erreur pourtant très grave à ce niveau. Le regard hagard et insoucieux, son comportement intriguait. On parle tout de même d’un mec qui a arbitrer lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Il a notamment dirigé Belgique – Panama et Japon – Pologne. En plus, il prend part à sa 5e CAN. Ce qui n’est pas rien.
Arbitrer et jouer à 14h est inhumain
Ainsi, on peut penser à l’hypothèse d’une défaillance dans le comportement. Comment se fait-il qu’il n’ait pas réglé sa montre après avoir été alerté suite au premier arrêt du match ? Avait-il toutes se capacités physiques et cérébrales lors des dernières minutes ? Les questions méritent d’être posées. Ce qu’on a tendance à négliger est qu’un arbitre, ça court.
Et sous une chaleur qui avoisine les 37 degrés avec un taux d’humidité qui dépasse les 60%, l’organisme peut en pâtir quand on fait jusqu’à 10 km de course en pleine après-midi à Limbe. Un autre détail: même le carton rouge donné à El Bilel Touré (87′) était sévère sachant que le joueur n’était rentré que 6 minutes plus tôt. Même l’assistance vidéo le lui a signé mais il était resté sur sa décision. La lucidité n’était plus là.
D’ailleurs, pour reprendre la partie une 2e fois, c’est le 4e arbitre qui était prêt à mener l’explication à terme. De ce fait, on peut penser que le Sikazwe a peut-être eu un malaise qu’il a voulu dissimuler ou duquel il n’était pas en mesure de faire part. Cela ne justifie pas la mascarade. c’était juste pour rappeler que l’arbitre est humain.