Alors que la situation sanitaire, de plus en plus alarmante, devait pousser les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) à entériner la fin de la saison 2019-2020, le Bureau fédéral (BF), réuni ce mardi matin, a préféré laisser la balle dans le camp des Autorités.
Est-ce de l’optimisme ou de la témérité ? La question mérite d’être posée. En tout cas, les responsables de la balle ronde en Algérie s’accrochent, comme ils peuvent, pour tenter de sauver l’exercice 2019-2020. Et ce, dans le but de s’éviter tous les tracas administratifs et les préjudices financier que l’annulation risque de causer.
Tous les indices épidémiologiques laissaient croire que les membres du BF allaient abdiquer et mettre fin au suspense concernant la poursuite des compétitions, il n’en fut rien. Le BF a « maintenu sa décision prise en avril dernier. Seuls les pouvoirs publics décideront du retour aux activités sportives et footballistiques.» Pas de vraie adaptation à la donne santé liée à la propagation de la Covid-19. Une pandémie qui enregistre une hausse inquiétantee depuis 3 semaines.
Une approche kamikaze ?
L’instance fédérale avait même présenté son protocole de reprise il y a quelques jours. Pas certains qu’il puisse être mis en application. Notamment sur le plan économico-sanitaire et le vaste dépistage nécessaire pour faire un diagnostic général dans le football circus. Ce qui est sûr, c’est que la structure footballistique semble avoir une approche « kamikaze » de la situation.
Pour preuve, Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, est catégorie : « La situation épidémiologique actuelle ne prête pas encore à des rassemblements collectifs des joueurs. Il n’est pas encore le moment de penser à une reprise totale des activités sportives, ça fait courir un -risque inutile à tout le monde, donc, sur le plan sanitaire, la reprise de la compétition n’est pas possible.» Manifestement, ce diagnostic alarmant est tombé dans l’oreille d’un sourd.