Scandale : un jeune judoka décroche une médaille d’or avec ses propres moyens

C’est un autre épisode déplorable que vient de vivre le sport national des catégories jeunes en judo. Cette fois, les ressentis sont composites compte tenu du résultat obtenu et du climat qui a régné en amont.

En effet, le championnat d’Afrique du judo (Cadets) ayant lieu à Yaoundé, au Cameroun, a connu un succès particulier pour un jeune judoka algérien. Il s’agit de Hezil Oussama Abdelhak, qui a réussi à obtenir la médaille d’or à l’issue des épreuves de la catégorie des – 66 kg.

Un succès dont le mérite revient à lui seul, à ses parents et à son entraîneur. Alors qu’ils devaient se rendre au Cameroun pour disputer les joutes de ce championnat continental, les cadets de l’Algérie ont été surpris par la décision de la fédération du judo qui leur a privé d’effectuer le déplacement. Les causes de cette décision restent inconnues. Néanmoins, la volonté du jeune Hezil Oussama a été plus ardente et n’a connu de cesse que lorsqu’il s’est rendu sur les terres camerounaises. Ce déplacement victorieux a été financé par les propos moyens du jeune Oranais.

Le parcours de Hezil vers la médaille d’or du championnat d’Afrique du judo (cadets) Cameroun 2024

« C’est un scandale. Le jeune Hezil a financé son propre déplacement au Cameroun et a réussi à décrocher la médaille d’or. La fédération algérienne du judo a brisé les rêves de la relève nationale », s’accordent à dire les internautes.

Scandale de la fédération du judo : quand les tiens t’abiment le talent

L’Algérie devait participer avec plusieurs jeunes athlètes dans ce championnat africain du judo. Or, un ahurissant retournement de situation a contraint les jeunes athlètes à renoncer à cette participation. « Il se dit que la fédération n’a pas été capable d’acquérir les billets d’avion nécessaires au déplacement des jeunes judokas au Cameroun », dit Lyes Bouyacoub, judoka algérien, sur le plateau de la chaîne Echorouk.

Ainsi, ce quotidien semble durer encore et encore. Étant le seul représentant de l’Algérie dans ce championnat, grâce à ses propres fonds, le jeune Hezil a mis à nu toute une gestion d’une fédération sportive suite à son résultat retentissant. De multiples Hezil pouvaient être champions à Yaoundé et donner un nouvel élan au judo national, déjà dans le doute quant à la relève.

En outre, cette médaille d’or a démontré, une fois de plus, que les talents sportifs en Algérie sont légion, reste à bien les polir et en prendre soin. « Quand les parents d’un jeune judoka voient cette gestion approximative au sein de la fédération, ils seront sans doute amenés à penser à l’avenir de leur protégé. Les jeunes se sacrifient et donnent de leur temps pour s’améliorer. En contre-partie, la fédération se montre incapable. On ne doit pas s’étonner quand le père demande à son fils de se focaliser sur ses études et ne plus se rendre à la salle de sport pour s’entraîner. Les enfants perdent l’envie de pratiquer le sport à cause de ces gestionnaires », ajoute Benyacoub.

Cet épisode n’est pas sans rappeler celui de l’entraîneur du judoka algérien, El Mehdi Lili, qui a fait le déplacement à Paris pour accompagner son athlète aux derniers JO 2024, par ses propres moyens. Faute d’accréditation, l’entraîneur Meziane Dahmani n’a pas pu rejoindre son poulain dans le village olympique, et résidait dans un hôtel à ses frais. Écœuré par l’attitude des dirigeants sportifs algériens (Fédération et COA) à son égard, l’ancien grand champion nous a livré un témoignage déchirant sur la médiocrité qui règne dans sa discipline et le sport algérien.

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