Plus que la scène cocasse entre lui et Saïd Benrahma pour une histoire de penalty contre le Cap Vert, c’est la sortie médiatique d’après-match concernant le “penaltygate” d’Islam Slimani qui pourrait tendre sa relation avec Djamel Belmadi. Explications.
Les propos de Slimani face aux microphones et caméras de la presse sont clairement rangeables dans la case “fâcheuse maladresse”. En effet, l’attaquant des Verts n’a pas fait preuve de lucidité malgré son expérience internationale et ses 96 apparitions avec El-Khadra.
Les mots malvenus
Depuis que Belmadi est au poste de sélectionneur, SuperSlim figure constamment sur les listes des dates FIFA. Même quand il était au plus mal (placard) avec Fenerbahçe (Turquie) avant la CAN-2019. C’est pour dire qu’il connaît assez le caractère et les principes du coach de l’EN qui a toujours militer pour mettre fin aux réflexions toxiques concernant les locaux et les binationaux.
Mais voilà que le buteur historique des Verts rouvre cette brèche à cause de ses déclarations faites jeudi dernier à Constantine. Ainsi, le pensionnaire de Coritiba FC (Brésil) est persuadé qu’il est cible facile des critiques juste parce qu’il est « né en Algérie ». Slimani pense que « si c’était un autre qui compte 96 sélections et qui compte autant de buts que moi en équipe nationale, il n’y aurait pas eu de polémique.
Il ajoutera « Pourquoi c’est toujours Slimani ? Quand on en vient à la logique, Slimani doit être respecté. Je jouais au Wifak Aïn Benian. Aujourd’hui, j’évolue au Brésil. J’ai 35 ans et j’ai choisi d’aller jouer au Brésil et non au Qatar ou autre. Tout ce qui sort ici et là me concernant, c’est juste parce que je suis né en Algérie ».
Sanction à venir ?
De ce fait, on est face à un tantinet de parallèles mal-choisis puisque certains de ses compatriotes qui jouent dans le Golfe prennent pour leur grade. Aussi, c’est en provenance du championnat qatari que Belmadi a débarqué aux commandes d’El-Khadra à l’été 2018. Et, par-dessus tout, il “exhume” cette disparité longtemps récurrentielle entre les joueurs issus du cru et ceux qui viennent de l’autre côté de la Méditerranée.
Au moment où plusieurs jeunes binationaux débarquent, cela est une contre-indication. Et, Belmadi, qui fait un travail conséquent, pour convaincre certains d’opter pour l’Algérie peut penser qu’avoir un élément qui pense de la sorte ne soit pas bon pour son vestiaire. Plus que les performances, l’attitude de Slimani risque de précipiter sa fin de carrière internationale. Est-ce qu’il y aura un rappel à l’ordre et une petite “sanction” contre l’Egypte ? On le saura lundi.