L’équipe nationale a frôlé la correctionnelle ce mardi à la Strawberry Arena face la Suède en parvenant – presque miraculeusement – à alléger l’addition en passant d’un score de 4 buts à 0, qui avait tout de cinglant, à un 4 buts à 3 qui reste bien moins alarmant. Néanmoins, pendant une heure de temps, les Verts étaient très pâles. Ils ont eu la tête sous l’eau passant complètement à côté de leur sujet.
Les Fennecs ont déjoué. Dans tous les compartiments. Il n’y avait clairement pas de liant. Le bloc-équipe se fissurait, se déchirait même, presque à chaque transition offensive suédoise. La faillite était collective. Elle venait sanctionner des rendements individuels insuffisants. Des marquages laxistes, de la passivité, une agressivité mal-placée et un adversaire qui s’est montré particulièrement clinique pour sanctionner les erreurs d’El-Khadra… rien ne tournait rond.
Certes, Vladimir Petkovic a pu, grâce à ses changements, redynamiser la sélection pour qu’elle puisse revenir dans la partie. On a vu ses joueurs passer de l’inactivité à la réactivité pour faire oublier le manque de proactivité dans un match où les camarades de Riyad Mahrez ont du mal à exister avant qu’un inespéré supplément d’âme ne vienne les aider à sauver l’honneur.
La demi-heure de l’honneur et de l’espoir face à la Suède
Les choix de départ étaient clairement mauvais. Et l’EN les a payés au tableau d’affichage en concédant 4 buts. Une addition bien salée sur le plan défensif car il faut remonter à juin 2011 et la rouste prise à Marrakech contre le Maroc (4-0) pour voir les filets Dz engloutir le ballon à 4 reprises. La défaillance en défense peut inquiéter. Toutefois, cela ne concerne pas uniquement le quatuor défensif puisque le repli et la couverture incombe à l’ensemble des joueurs.
Après une heure cauchemardesque durant laquelle on a vu les protégés de Petkovic sombrer, il y a eu cette révolte. Elle a coïncidé avec l’entrée du très remuant Yassine Benzia et le battant Nabil Bentaleb. On relèvera aussi la réalisation de Bennacer, même s’il n’était pas vraiment dans le tempo, qui a déclenché une “remontada” inachevée mais qui montre que certains qui sont sur le banc devraient peut-être d’avoir plus de temps de jeu à l’avenir. L’évidence est là : il y a des Fennecs qui apportent plus que d’autres. Le mérite est à considérer.