Dans ce contexte de pandémie, presque tous les championnats se sont arrêtés afin de préserver la santé des joueurs et membres des staffs. Seuls quelques pays résistaient encore et toujours à l’envahisseur.. C’était le cas de la Turquie où évolue Sofiane Feghouli.
La SuperLig semblait coriace. À l’heure où de nombreuses fédérations et ligues professionnelles ont mises leurs différents championnats sur pause, la TFF (Türkiye Futbol Federasyonu) avait tout juste instauré des huis-clos mais n’avait, en aucun cas, stoppé son championnat. Certes le pays n’est pas aussi touché que l’Italie, l’Espagne ou même la France mais la situation au sein du pays s’est aggravée ce mercredi.
En effet, avec 98 cas positifs au coronavirus recensés (le double par rapport à mardi) et l’annonce du premier décès, la Turquie se retrouvait, elle aussi, dans une situation préoccupante. C’est pourquoi ce jeudi, le média local Fanatik rapporte que le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mehmet Kasapoglu a annoncé la suspension immédiate du championnat de Turquie.
Une décision qui s’est faite attendre
La situation devenait assez compliquée pour les joueurs évoluant en SuperLig. Seul Algérien présent en Turquie, Sofiane Feghouli a disputé, ce 15 mars, l’intégralité du derby d’Istanbul face au Besiktas à huis clos (0-0). Le natif de Levallois est d’ailleurs très impliqué dans la compagne de prévention contre le coronavirus avec plusieurs posts de sensibilisation sur ses différents réseaux sociaux (notamment Instagram et Twitter).
La poursuite du championnat constituait un véritable danger. En effet, les voyages à répétition exposaient la santé des joueurs mais aussi celle du staff technique et médical. Une première décision de maintenir le championnat qui laissait très perplexe les acteurs de la SuperLig. Dans cet imbroglio, un seul joueur a dit stop, John Obi Mikel, milieu de terrain nigérian a claqué la porte de son club Trabzonspor en résiliant son contrat, estimant que sa santé et celle de ses proches étaient en danger, et il y avait de quoi.
Moins de football, plus de divorces?
Le football est plus qu’un sport en Turquie, c’est véritablement un instrument de propagande pour certains chefs politiques (le président Erdogan est un fervent supporteur de l’Istanbul Basaksehir) et surtout pour les dirigeants de clubs qui n’hésitent pas à se laisser aller à d’assez cocasses déclarations.
C’est le cas du président de Trabzonspor, Ahmet Agaoglu, qui a mis en garde contre une suspension du championnat turc, pensant que cette dernière ferait exploser les divorces dans un pays complètement fou de football. « En Turquie, le football est ce qui permet aux gens d’évacuer leur stress, de s’amuser, d’occuper leur esprit. Si on suspend le championnat pour une durée aussi longue, d’ici un mois, on ne trouvera plus assez de juges pour prononcer les divorces » a-t-il déclaré.
Finalement, le Ministre de la jeunesse et des Sports turc a su raison gardée et ainsi suspendre le championnat pour le bien de tous. Sofiane Feghouli ne refoulera donc pas les terrains de sitôt puisque pour le moment, aucune date de reprise n’a été définie. Une réunion téléphonique aura lieu, ce vendredi, entre le président de l’Association des clubs, Mehmet Sepil et les clubs de SuperLig.
— Sofiane Feghouli (@sffeghouli) March 19, 2020
🔴 DERNIÈRE MINUTE – Le championnat de Turquie est reporté à une date ultérieure à cause du Coronavirus ! pic.twitter.com/xDrdjjSb9w
— Galatasaray FR 🇫🇷 (@Galatasaray_FR_) March 19, 2020
Gençlik ve Spor Bakanımız Sayın Mehmet Muharrem Kasapoğlu önderliğinde federasyon başkanlarının katıldığı toplantı sonrasında futbol, basketbol, voleybol ve hentbol maçlarının ileri bir tarihe ertelendiğini duyuruldu. pic.twitter.com/vJx2vlQHtM
— Galatasaray SK (@GalatasaraySK) March 19, 2020