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Tensions, rumeurs, haine : la presse sportive algérienne sommée de revenir à l’éthique

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Dans un climat alourdi par les tensions dans les stades et l’essor de discours virulents sur les réseaux sociaux, le ministère algérien de la Communication sort de son silence. Mohamed Meziane, ministre de tutelle, a adressé un appel clair à la presse sportive : revenir à l’essentiel, retrouver un ton serein et contribuer à apaiser les esprits.

« Il est temps de promouvoir un contenu à la hauteur d’un public averti, en adoptant un langage médiatique serein et réaliste », souligne le ministre dans une note méthodologique diffusée cette semaine. Un message fort, qui intervient dans un contexte sensible : depuis plusieurs mois, un adage inquiétant s’installe dans le paysage médiatique sportif algérien, où les titres alarmistes, les analyses biaisées et la polarisation se font écho sur les plateaux télé comme sur les fils d’actualité.

Dans le sportif, l’essence, loin de la manipulation émotionnelle et l’anarchie

Cette évolution n’est pas sans conséquences. Des tensions accrues dans les tribunes, des rumeurs qui circulent à une vitesse virale, et une opinion publique de plus en plus divisée. Le ministère tire donc la sonnette d’alarme. « Il faut faire preuve de vigilance dans la transmission des informations sportives, s’assurer de leur véracité et de leur source, pour éviter la propagation des rumeurs ou des infox », insiste Mohamed Meziane, pointant du doigt les effets délétères d’un journalisme sportif déconnecté de l’éthique.

Mais le constat ne s’arrête pas à la presse écrite. Le ministre exhorte aussi les médias audiovisuels et les plateformes numériques à « bannir les programmes superficiels qui versent dans le sensationnel et l’émotionnel » et à mettre fin au « choix anarchique des spécialistes » dans les débats sportifs. Il s’agit, dit-il, de redonner du sens à l’analyse, d’impliquer les professionnels compétents — entraîneurs, arbitres, commentateurs expérimentés — pour éclairer le public plutôt que de l’enflammer.

Le sport, vecteur de valeurs nobles, non de haine

L’objectif est de restaurer la fonction éducative du sport, renforcer l’image positive du football et enrayer la spirale de haine et de discrimination qui gagne du terrain dans les médias et les tribunes. « Il est impératif de se focaliser sur les aspects positifs qui contribuent à l’image du sport national, et de mettre un terme aux comportements déviants, faire preuve de neutralité dans l’analyse sportive et de bannir la partialité et le favoritisme entre clubs et équipes pour éviter de nourrir les sentiments de haine », martèle le ministre.

Au moment où le football reste un ciment social et un espace d’émotion partagée, cet appel sonne comme un rappel à l’ordre mais aussi comme une invitation à la refondation. Le rôle de la presse ne peut être réduit à l’audimat ou au buzz : il doit redevenir un vecteur d’unité, de responsabilité et de respect.

Le message est clair : dans un stade comme devant un écran, les mots peuvent aussi faire mal. À la presse sportive de prouver qu’elle sait encore faire du sport un langage qui rassemble.

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