Rebouh Haddad, vice-président de la FAF, n’est plus concerné par la gestion des affaires courantes de son club, l’USMA. Son frère, Ali Haddad, président de la SSPA/USMA, l’a relevé de ses fonctions, mercredi, et a procédé à l’installation d’un directoire avec à sa tête le très controversé Abdelhakim Serrar.
L’USMA s’est contenté d’un court communiqué de deux lignes dans lequel elle nous annonce que « M. Haddad, président de la SSPA/USMA, a procédé à l’installation d’un directoire composé de Abdelhakim Serrar, Salah Allache et Rachid Malek ». Ce communiqué ne dit pas qui des deux Haddad a procédé à ce changement, laissant volontairement s’installer l’ambigüité autour de cette affaire.
Mais en réalité, c’est Ali Haddad qui a frappé fort ce mercredi en écartant son frère cadet de la gestion des affaires courantes du club. Alarmé par les mauvais résultats de l’équipe et le net recul enregistré par l’USMA cette saison, le véritable homme fort de l’USMA, mais aussi du clan présidentiel, a décidé d’écarter son frère, désigné à l’issue d’une enquête et une série de confrontations avec des joueurs cadres et dirigeants, comme étant à l’origine de cette «bérézina».
Naturellement, les proches de Rebouh Haddad se sont dépêchés de démentir le limogeage de ce dernier, précisant qu’il est certes « dessaisi de la gestion courante, mais reste responsables des grands dossiers », ce qui n’est autre qu’une manière d’éviter l’humiliation à un homme qui avait l’ambition démesurée, il y a encore quelques mois, de devenir carrément président de la FAF. Interrogé par Ennahar, le principal concerné a confirmé l’information de son retrait expliquant, pour voiler la face, qu’il était fatigué par la gestion du club au quotidien et qu’il avait trop délaissé ses affaires et sa vie familiale.
Néanmoins, le choix de nommer Abdelhakim Serrar président du directoire ne fait vraiment l’unanimité au sein de la famille usmiste. Beaucoup de supporters ne comprennent pas qu’on ait choisi l’ancien président de l’ESS et brièvement de l’USMBA plutôt que Said Allik, un ancien du club qui a marqué de son empreinte l’histoire des Rouge et Noir. Mais ceci relève de la cuisine interne.
Nabil Boughanem, La Gazette du Fennec