L’attaquant du NC Magra, Abubacar Soumana a fait l’objet de cris racistes lors du match de son équipe à Saoura, dimanche. Le Nigérien a posté un message digne et lucide sur sa page Facebook dans lequel il révélait avoir été la cible de cris racistes d’une frange de supporters. Odieux !
A aucun moment, Abubacar Soumana n’a cherché à généraliser ce qu’il s’est passé, dimanche, à Saoura. Bien au contraire, le Nigérien a assuré avoir sillonné tous les stades de l’Algérie et c’est la première fois qu’on lui réserve un tel traitement. En effet, l’attaquant du NC Magra, passé par le CRB, a déclaré dans un post Facebook avoir été victime de cris racistes lors du déplacement du NC Magra à aoura, dimanche (1-0). Mais ce n’est pas parce que c’est la première fois qu’il faudra laisser passer une telle ignominie sous silence.
«A tous ces supporteurs qui se sont pris à moi pour ma couleur de peau lors du match de ce soir contre JS Saoura, je leur dit merci d’être une motivation supplémentaire pour moi, eh oui je suis noir et j’en suis fier. Depuis que je suis dans ce beau pays, c’est la première fois que je vis des propos raciste pourtant de CRB à NCM j’ai fait tout les stades j’ai rencontré des belles personnes merci pour l’amour et le soutien à chaque fois.Le racisme n’a pas sa place dans nos stade. Je remercie mes coéquipiers et toutes les personnes présentes au stade qui m’ont apportés leurs soutiens», a posté l’international nigérien.
La FAF dénonce une «infamie»
Le message de Soumana a fait le tour de la toile, dimanche. Alertée par ce scandale -car s’en est un- la Fédération algérienne de football a tenu à dénoncer les actes de racisme abjectes dont a fait l’objet le joueur du NC Magra, le Nigérien Boubacar HaïnikoyeSoumaïna, en raison de son origine subsaharienne et de la couleur de sa peau, en marge du bureau fédéral qui se réunissait ce lundi en session mensuelle.
«On ne le soulignera jamais assez, l’infamie et la bêtise humaine n’ont pas de limites ! Tous les prétextes sont donc bons pour que des racistes algériens donnent libre cours à l’ignominie. Le football leur sert d’alibi commode et de terrain de prédilection. Le ballon est alors le révélateur de la bête immonde qui sommeille chez nombre d’entre eux. Il est même chez certains le marqueur de la stigmatisation, la discrimination, la xénophobie, la ségrégation ethnique et l’ethnocentrisme», a déclaré le président Charaf-Eddine Amara en ouverture des travaux. Le soutien de la FAF et de son président sont à saluer…