L’Algérie et le Maroc présentent certainement les deux dossiers les plus convaincants parmi les 5 en lice pour gagner l’organisation de la CAN-2025. Mais voilà que des bruits de couloirs insistants évoquent une décision déjà prise par la CAF en faveur des Marocains. Le ministre de la Jeunesse et des sports, Abderrazak Sebgag, a réagi à ces rumeurs. Il est conscient que des “pirouettes” non-réglementaires puissent exister. D’ailleurs, il envisage même un scénario dans lequel l’Algérie n’obtiendra pas le statut de pays hôte.
C’est le journaliste Hafid Derradji qui a assuré, il y a deux jours, que la CAF a déjà fait le choix de confier la séquence 2025 aux voisins. En réaction à cette “information”, Sebgag indiquait ce mardi que « même si Derradji n’est pas membre du Comité exécutif de la CAF ou président de l’instance, son analyse peut avoir une certaine pertinence. Il est au fait de ce genre de dossiers. Et ce qu’il peut penser doit être pris en considération. Cela nous incite à être plus attentifs ».
La promesse de Motsepe à Tebboune
Par ailleurs, le membre du gouvernement rappelle que « les décisions officielles c’est autre chose. Pour l’instant, il n’y a aucune annonce. On peut dire qu’il y a du lobbying sachant que chacun veut remporter l’organisation et c’est de bonne guerre. C’est pour cela que toute personne qui peut faire quelque chose à son niveau devrait le faire pour l’intérêt de l’Algérie ».
Si ce tuyau venait à être confirmé le 10 février prochain, date de l’annonce de la nation organisatrice, la CAF aura fait sale coup à l’Algérie. D’autant plus que c’est Patrice Motsepe, président de la CAF, qui avait insisté pour avoir une candidature algérienne. C’était dans la foulée de sa rencontre avec le président de la République, Abdelmadjd Tebboune. Lors de cette entrevue, tenue le 17 juillet dernier, le Sud-Africain avait promis au Chef de l’Etat de « lutter contre la corruption » au sein de la structure footballistique comme le révèle Sebgag.
« Si une autre candidature que la notre l’emporte… »
Si jamais il s’avère que son Comité exécutif a sceller le choix avant même les visites d’inspections, prévues du 05 au 25 janvier prochains, dans les 6 pays qui pourraient accueillir la messe, on ne pourra pas parler de transparence. En tout cas Sebgag est conscient qu’il faudra composer avec ce “trafic d’influence”. « Notre mission ne s’est pas arrêtée juste après le dépôt du dossier de candidature. Elle vient plutôt de commencer », note le premier responsable du sport Dz.
Toutefois, il concède que « si une candidature l’emporte devant la notre parce qu’elle est solide et convaincante, on l’acceptera. Chacun à ses atouts et la décision sera rendue par le Comité exécutif de CAF le temps venu ». Le scénario de défaite reste donc envisagé et envisageable. Pour clore, rappelons que l’Afrique du Sud, la Zambie ainsi que le binôme Bénin-Nigéria sont en lice dans le concours.