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Ahmad Ahmad juge le Cameroun « pas prêt à accueillir la CAN 2019 »

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La Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun ? C’est, vraisemblablement, compromis. En effet, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, estime que tout n’est pas réuni pour que la CAN soit maintenue au pays des « Lions Indomptables ». Le Maroc se frotte déjà les mains.

Le lifting qu’a subi le mode de compétition, avec le passage de 16 à 24 équipes, serait préjudiciable pour le Cameroun. Le constat, établi par le patron de la CAF en marge d’une visite à Ouagadougou (Burkina Faso), est simple, net et révélateur du devenir de l’organisation de la CAN 2019. « Même à quatre équipes, le Cameroun n’est pas prêt. Nous avons décidé que désormais ce ne sont plus les membres du comité exécutif qui vont inspecter les pays retenus pour l’organisation de la CAN. Ce sont désormais des experts qui le feront et la CAF statue au regard des résultats. Pour ce qui concerne le Cameroun, nous allons envoyer les experts et on décidera à l’issue de leur mission d’inspection ». En langage décrypté, cela voudrait simplement dire que la messe continentale devrait changer de terre d’accueil. En tout cas, la décision finale sera prise à l’issue de l’ultime état des lieux et cette déterminante visite d’inspection prévue le 20 du mois en cours.

Pour sa part, le Cameroun n’en démord pas et se dit « assuré d’accueillir la CAN 2019 pour avoir rempli 60% du cahier des charges à 18 mois du coup d’envoi de cette édition » selon le secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) Blaise Moussa.

Les prédispositions marocaines

Quoi qu’il en soit, la CAF a une solution de rechange prémium : le Maroc où s’est tenu le symposium du football africain à Rabat le 18 et 19 juillet écoulé. Et ce, même si l’Algérie a aussi émis le souhait de prendre le relais. Pourquoi le Royaume Chérifien ? Tout simplement parce que sa manœuvre pour mettre à nue la fragilité du dossier camerounais ne semble pas si anodine. Le fait que le boss de l’instance confédérale, qui a de bons rapports avec le patron de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF) Fouzi Lekjâa, doute de la faculté du Cameroun à être fin prêt pour organiser la CAN, est déjà un signe avant-coureur d’une réattribution.

Toutefois, force est de reconnaître que le voisin a les infrastructures et les commodités requises pour mener à bien cette mission et réussir le défi organisationnel en toute aisance. « Le Maroc n’hésitera pas une seconde à répondre favorablement à une doléance de la CAF pour abriter cette CAN, a assuré Lekjâa. D’ailleurs en 2015, à cause de l’épidémie Ebola, le management camerounais nous a privés de l’organisation de cette compétition. En 2019, nous remplacerons le Cameroun pour accueillir la CAN. C’est la revanche de l’histoire». Pour les Marocains, l’opus 2019 leur revient de droit. En tout cas, ils sont en passe de réussir le coup de poker.

Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec

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