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Cameroun, VAR, Gassama, démission : les révélations troublantes d’Amara !

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Le président démissionnaire de le Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, s’est confié en long et en large sur les colonnes d’Al Khabar. Le “patron” du football algérien a lâché ses vérités sur les dossiers chauds du moment.

Après avoir annoncé sa démission officiellement lors d’une réunion de crise avec son Bureau fédéral, Charaf Eddine Amara est finalement revenu sur sa décision et s’est expliqué sur les raisons d’un tel revirement dans un entretien accordé au site “Al Khabar”. Le président démissionnaire a déballé avec fracas ce qui se trame au sein du Bureau Fédéral tout en expliquant sa décision de rester en poste jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire (AGEx).

“Je suis encore le président”

« Je suis encore le président de la Fédération. Je n’ai pas présenté de démission écrite au secrétariat général de la FAF. Donc d’un point de vue légal et réglementaire, je suis toujours en poste malgré le refus de certains membres du Bureau Fédéral de le reconnaître. Je dois remettre ma démission aux membres de l’Assemblée Générale qui m’ont élu avec mon bureau », a-t-il déclaré avant d’ajouter: « Je pensais que les membres du Bureau fédéral allaient eux aussi démissionner de leur poste et préparer une assemblée générale extraordinaire dans un délai de 60 jours, mais ils ne l’ont pas fait », regrette-t-il. “J’ai été surpris par cette attitude qui est contraire à la déontologie. L’AG a voté pour ces membres du BF qui étaient sur ma liste. Par conséquent, la démission du président signifie logiquement et éthiquement la démission de l’ensemble du BF. Il est bizarre que ceux-ci refusent cela. Il faut avoir le sens de la responsabilité et démissionner” affirme Amara.

“J’ai mis en échec un plan machiavélique de certains membres du BF”

Précisant que sa démission de la présidence de la FAF était bien « irréversible », Amara insiste pour que les membres du Bureau Fédéral le suivent dans sa démarche accusant même certain d’avoir comploté contre lui depuis qu’il a annoncé son départ de l’instance qui siège à Dely Brahim. « J’ai mis en échec un plan machiavélique de certains membres du BF qui ne voulaient pas démissionner afin de servir leurs propres desseins. J’ai décidé de ne pas acter mon départ de la FAF pour contrecarrer leur plan. Ceux qui ne veulent pas partir sont connus de l’opinion publique. Ils se sont mis à faire des tractations dés que j’ai annoncé ma démission à l’exemple de cet ancien ministre (Mouldi Aïssaoui) que j’ai fait revenir à la fédération en l’intégrant dans ma liste. J’étais choqué par sa position », a indiqué le président de la FAF, qui précise qu’il n’y aura pas de réunion du Bureau Fédéral le 11 avril prochain : « Cette réunion a été annoncée pour ceux qui ont refusé de démissionner », a-t-il déclaré.

“Infantino et Motsepe m’ont demandé les raisons de ma démission”

Le président de la FAF a ensuite déclaré que Gianni Infantino et Patrice Motsepe l’ont contacté après sa démission : « Infantino a été surpris par ma décision de démissionner et m’a demandé les raisons qui m’ont poussé à le faire. Je lui ai répondu que c’est à cause de l’arbitrage africain que j’ai perdu mon poste à la FAF. C’était une façon pour moi d’attirer l’attention des instances internationales sur le problème de l’arbitrage en Afrique. ». Toujours concernant Infantino, le président de la FAF s’est exprimé au sujet de la saisine de la FIFA par la FAF pour protester contre l’arbitre Gassama et la demande de rejouer le match. Alors que le patron de la FIFA a déclaré, il y a quelques jours à Doha, qu’il n’était pas au courant de la plainte de l’Algérie, Amara a tenu à préciser la raison: « Nous avons saisi la FIFA, pas le président de la FIFA ».

“Gassama nous a fait perdre notre concentration”

« Je suis un responsable qui a mis la sélection nationale dans les meilleures conditions. Et peut-être, la sélection n’a jamais bénéficié de moyens importants comme celles dont elle a bénéficié sous mon mandat. Par conséquent, je ne peux pas être fautif parce que la sélection ne s’est pas qualifiée au mondial. Certains veulent me rendre fautif de cette défaite, la réalité est autre. Je suis conscient que le choc a été énorme sur nous tous. Mais ce n’est pas de ma faute, ni de celle de l’entraîneur ni des joueurs. C’est le football. Il a suffi de 10 secondes pour nous priver du billet du mondial ». Pour Amara, le principal responsable de l’élimination de l’Algérie reste l’arbitre gambien Bakary Gassama. « C’est l’arbitrage et ses erreurs qui nous ont imposé cette situation. C’est une vérité. Mais nous avons réussi à l’emporter (sur l’arbitrage) jusqu’aux 10 dernières secondes. Nous étions au mondial. Mais la grande joie d’avoir marqué le but malgré tout ce que nous a fait Gassama, nous a fait perdre notre concentration ».

Interrogé également sur la présumée défaillance technique du VAR, empêchant les arbitres allemands de vérifier la validité du premier but litigieux du Cameroun, le président de la FAF a déclaré : « Il y a un contrat qui lie la FIFA et la CAF à une société de technologie de la vidéo (VAR). Nous n’avons rien à voir avec la technique de la vidéo. Par conséquent, je ne peux pas confirmer ce qui est colporté sur l’arrivée tardive des images à la salle du VAR. Cette société a couvert des dizaines de rencontres ». Sur ce point, le mystère reste donc entier.

“Belmadi doit rester”

Interrogé sur l’avenir de Djamel Belmadi, le président sortant Charaf-Eddine Amara a timidement défendu le sélectionneur national. « Belmadi doit rester. L’intérêt de la sélection est dans son maintien (à la tête de la barre technique). Il a fait un grand travail, il ne faut pas oublier cela. La sélection a rendez-vous avec les éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2023 en juin prochain et il est important de tourner la page du mondial et de réfléchir à l’avenir. Comme je l’ai déjà dit, l’élimination du mondial n’est pas un drame national, même si une qualification aurait pu apporter de la joie au peuple », a conclu Amara qui restera incontestablement comme l’un des pire président de l’histoire du football algérien.

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