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Ce qu’il faut retenir de la sortie face à l’Iran (2-1)

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Une défaite est souvent plus révélatrice en enseignements qu’une victoire. Après trois matchs sans défaite (Nigéria, Centrafrique, Tanzanie), Rabah Madjer a donc perdu son “invincibilité” à la tête des Verts en s’inclinant logiquement 2-1 face à l’Iran. Le match amical disputé à Graz a sans doute provoqué une cassure mais dans les faits on notera tout de même quelques points positifs. Voici ce qu’il faut retenir de la sortie des Verts en Autriche.

Une défense encore et toujours inquiétante

Match amical ou non Rabah Madjer a exigé à ses joueurs la victoire face à un adversaire qui prépare sa prochaine participation à la Coupe du Monde en Russie. Malgré de bonnes intentions les Verts n’ont pas répondu présent en frôlant la correctionnelle en première période. Encore une fois la défense a flanché en encaissant deux buts coup sur coup dans les 20 premières minutes de la rencontre avec des erreurs de placement et de marquage flagrantes. En 3-4-3 ou 4-5-1 le problème défensif persiste avec un axe central facilement pénétrable et un milieu défensif étrangement passif.

Un coaching payant avec l’entrée de Benmoussa

Pour éviter le naufrage, le sélectionneur a opéré un choix audacieux en faisant sortir un milieu offensif pour rééquilibrer le couloir gauche avec l’entrée d’un défenseur. Entre Hanni et Soudani, Madjer a choisi le premier, pas vraiment impliqué dans son replacement défensif et donc assez fautif sur les buts encaissés. Comme avec Nessakh lors du premier match face au Nigeria, Madjer a donc pris le risque de sortir un joueur avant la demi-heure de jeu. Il faut reconnaitre que la décision assez humiliante a été salutaire puisque Benmoussa a parfaitement tenu son rôle offrant même la passe décisive à son coéquipier Chafai, buteur après la pause.

La sortie intrigante de Mahrez

Assez décevant et nonchalant face à la Tanzanie, Riyad Mahrez a disputé l’intégralité d’une rencontre sans grand intérêt et pliée assez tôt au stade du 5 juillet. Le match suivant face à l’Iran et alors qu’il était l’élément le plus dangereux en seconde période, le milieu offensif de Leicester a été remplacé au mauvais moment par le jeune El Melali. L’image de son mécontentement à sa sortie a incontestablement marqué les esprits et mis en évidence l’incompréhension du joueur vedette, mais aussi du groupe, face aux choix d’un sélectionneur de plus en plus décrié.

Les locaux en force, Madjer a respecté sa parole

Il avait promis de rééquilibrer la balance en donnant un maximum de chances aux joueurs locaux. Il ne manquait plus que le remplacement de Mandi par Naamani ou Belkalem pour donner une équipe à 100% locale en fin de match face à l’Iran. En effet pour la première fois depuis de très longues années on a vu une EN composée d’un seul joueur issue de la formation française sur le terrain. Aïssa Mandi, le concerné, n’a pas apprécié la remarque faite par un journaliste en conférence de presse d’après match, mais c’est une réalité. Rabah Madjer avait promis de redonner la confiance aux joueurs locaux et sa promesse, bonne ou mauvaise, a été tenue. Des cadres mis sur le banc, la chance donnée à d’illustres inconnues (Boukhachouche, El Melali) le sélectionneur a le mérite d’avoir tenté des paris.

La gestion raté du banc de touche

Le cas le plus commenté est évidemment celui de Saphir Taïder qui a parcouru des milliers de kilomètres pour répondre à l’appel de la sélection nationale. Non utilisé durant les deux matchs, alors que le groupe a été amoindri par les départs de Bentaleb et Bennacer, le milieu de terrain de l’Impact Montreal a rejoint les vestiaires avant la fin de la rencontre. Une attitude qui exprime le désarroi d’un cadre qui compte près de 50 sélections avec les Verts. Madjer a-t-il commis une erreur irréparable en humiliant un joueur apprécié du vestiaire ? C’est fort possible. On notera également que d’autres joueurs ont été marginalisé par le staff technique à l’image du défenseur Naamani et les portiers Salhi ou Moussaoui. A un degré moindre, Belkalem ou Belkheir n’ont pas eu la chance de s’exprimer également. On retiendra donc que Madjer n’a pas exploité toutes ses cartes alors que les matchs amicaux servent à ça.

Ighil a répondu présent en conférence de presse

Toujours pas de Madjer pour répondre aux questions des journalistes et expliquer ses choix. C’est finalement le sage Meziane Ighil qui s’est acquitté de cette tâche en tentant d’apaiser le climat assez hostile. “On est toujours en construction, on essaye de chercher le meilleur équilibre possible parmi les joueurs sélectionnés, on a une équipe qui veut appliquer du beau football et qui essaye d’imposer son jeu. Nous espérons que dans les prochains stages l’équipe montre une meilleure image de ce qu’on a vu pendant les deux matchs”. Des promesses de lendemains meilleures mais toujours pas de progrès notables malgré la richesse de l’effectif. Le match face à l’Iran n’aura pas permis à Madjer de poser son emprunte. Il faudra à nouveau attendre le prochain stage et se montrer patient ou anticiper la catastrophe qui se dessine. C’est selon.

La conférence de presse et le résumé sur match :

Yassine Benarbia, La Gazette du Fennec

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