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CR Belouizdad : Mehdi Rabhi, finale fantaisiste

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Le CR Belouizdad est le quadruple champion d’Algérie sortant. C’est pour dire que sa domination sur le plan national est outrageuse depuis quelques années. Restait alors à s’affirmer en Afrique avec la Ligue des Champions CAF. C’est dans ce sens que Mehdi Rabhi, président du Conseil d’Administration (CA) de la SSPA/CRB, a opté pour un mercato XXL l’été dernier en empilant les recrues. Sa recette, qui se voulait ambitieuse pour jouer les premiers rôles en LDC CAF, est un flop total compte tenu des résultats. Décryptage.

La donne est simple: le Chabab a connu des jours meilleurs et des temps de passage plus bons en championnat. Aujourd’hui, les gars de Lâquiba sont deuxièmes (31 points) de la Ligue 1 Mobilis. Ils se retrouvent sensiblement à distance du MC Alger qui domine les débats comptant 9 longueurs d’avance avec un match en plus.

Le parcours calamiteux en Afrique

Mais le véritable signal inquiétant reste cette élimination inhabituelle dès le premier tour de la Ligue des Champions CAF. Au terme de la 5e journée, les Rouge et Blanc étaient déjà plaqués hors de la compétition alors que l’objectif annoncé était d’atteindre au moins la demi-finale de l’épreuve après 3 présences d’affilée en quart de finale. Dès lors, jouer une finale relève même de la fantaisie.

Il est évident que la copie rendue par le CRB version Rabhi est la plus mauvaise de ces dernières belles années. Malgré cela, Madar Holding, actionnaire majoritaire de la SSPA/CRB, a décidé, sous l’impulsion de Charaf-Eddine Amara, de maintenir Rabhi à son poste. Une décision contradictoire avec les mesures prises auparavant avec des patrons du CA qui ont sauté pour moins que ça.

Certains transferts étaient sans utilité

Les résultats sportifs en baisse voient se rajouter le rendement et l’utilité de certaines recrues qui étaient censées apporter une plus-value pour le challenge africain. On parle, à titre d’exemples, des Benayada, Boutemène, Guedioura et M’Bolhi.

Les deux premiers nommés évoluaient au Wydad Casablanca (Maroc) et l’ES Sahel (Tunisie) alors que les deux derniers avaient de l’expérience compte tenu de leur passé chez les Verts. En effet, Rabhi pensait que ces greffes allaient forcément prendre en décomplexant les coéquipiers et décuplant l’ambition. Mais ce n’était pas franchement le cas. Excepté Benguit qui a pu livré de bonnes prestations, les autres n’ont pas justifié le rapport qualité/prix puisqu’ils touchent des salaires énormes qui ne descendent pas sous la barre de 2.5 millions de dinars pouvant atteindre 7 millions de dinars mensuels.

Même l’investissement et la discipline du binôme Guedioura – M’Bolhi peut susciter des interrogations quant à l’utilité (sujette aux interrogations dès le début) de les avoir enrôlés. Notamment M’Bolhi qui perçoit 6.5 millions de dinars/mois et qui ne compte (tenez-vous bien) que 8 apparitions toutes épreuves réunies depuis sa signature en septembre. De plus, il se permet même des “vacances payées” sous prétexte de blessure qu’il traînerait depuis la CAN-2023 durant laquelle il était -il faut le souligner pour les vifs d’esprit- sur le banc des remplaçants donc prêt à jouer si besoin.

Le meilleur buteur du club n’est pas sa recrue

En revanche, pour ce qui est du Belouizdadi le plus performant, c’est à Leonel Wamba (21 ans) que revient la palme. Avec 12 buts en 22 matchs dont 15 titulaires, l’attaquant a une part de mérite dans le fait que les Chababistes restent au contact du Mouloudia dans le challenge national.

Mais il se trouve que Mehdi Rabhi peut remercier son prédécesseur Mohamed Benelhadj de l’avoir enrôlé contre 2 millions de dinars/mois seulement. Surtout quand on voit la productivité qui laisse à désirer (18 apparitions pour 3 pions) de Lamin Jallow (28 ans) à qui Rabhi a offert un contrat de 2 ans. Le Gambien peine même à s’imposer dans le onze. Pour l’anecdote, le trio d’attaquant (Jallow-Darfalou-Zerrouki) signé par Rabhi compte presque 2 fois moins de buts (7) que Wemba à lui seul.

Van den Broeck – Paqueta : ou comment rater deux fois le coach

En plus d’être mauvais “manager”, Rabhi s’est gouré deux fois dans le choix d’entraîneur. En effet, il a commencé par faire venir Van den Broeck avant de s’en séparer parce que les visions “convergeaient” (notamment pour les choix des titulaires avec l’incident M’Bolhi en marge du match contre l’USM Khenchela).

Par la suite, il s’est rabattu sur Marcos Paqueta sous prétexte qu’il connaissait déjà la maison. Mais la greffe n’a pas franchement pris puisque le Brésilien est annoncé sur la sellette. Les gaffes s’entassent clairement pour Rabhi qui connaît une première année très compliquée en tant que boss. Lui qui a pourtant travaillé depuis plus de 20 ans avec le board belcourtois. Le costume de patron est peut-être un peu trop grand pour lui tant ses choix majeurs ne sont pas vraiment fructueux.

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