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Djamel Belmadi, 44 bougies et totale magie

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On se souvient qu’un jour, il a dit qu’il n’était « pas un faiseur du miracle ». Et pourtant, il en a réalisé un. Et pas des moindres. Djamel Belmadi, sélectionneur de l’équipe nationale et architecte de la consécration africaine, fête aujourd’hui ses 44 ans.

Les cadeaux, c’est lui qui en fait. Même si l’état dans lequel il avait reçu la sélection n’en était pas un. Absolument pas. Le 1er août 2018, il est dépêché en réanimateur à la tête d’une EN dans un état de léthargie avérée. Le passage de Rabah Madjer, avec ses deux acolytes Meziane Ighil et Djamel Menad, sur le banc avait complètement plombé la sélection algérienne.

En l’espace de quelque temps, onze mois exactement, l’équipe d’Algérie est passée du stade de rémission et convalescence à la consécration et l’excellence. Une ascension fulgurante signée Djamel Belmadi. Lui qui avait laissé entendre qu’il n’allait pas se rendre en Égypte pour faire la figuration. A ce moment, peu de gens comprenaient cette folle ambition. Démesurée chez certains qui croyaient que le coach ne prenait pas la pleine mesure des chantiers à tous les compartiments.

Le Roy le trouve « Guardiolèsque »

Arrivés à la CAN-2019, les Fennecs avaient un vrai meneur à leur tête. Un réel architecte ayant su bâtir une nouvelle réputation pour El-Khadra qui n’a jamais semblé aussi mature dans son jeu depuis Vahid Halilhodzic. A une différence près cette fois : c’était l’heure de triompher. Les matchs se succédaient au pays des pyramides. Puis, vint ce qualificatif flatteur. Il était signé l’expérimenté Claude Le Roy qui a entraîné sept sélections africaines depuis 1985 quand il avait pris les rênes de la barre technique du Cameroun.

Le mot est bien choisi : « guardiolesque » en référence à la philosophie de jeu de Pep Guardiola, l’un des techniciens les plus titrés au monde. L’Espagnol a sa propre vision du football et il l’assume en essayant de la cristalliser sur le terrain. Au même titre que son homologue algérien fidèle à sa ligne de conduite et de principes depuis le premier jour.

Le meilleur à bien des égards

Intégralement, après avoir visionné les Guerriers du Sahara lors de ses quatre premières sorties dans la compétition continentale, Le Roy avait estimé que l’EN « est tellement bien organisée, tellement compacte, tellement guardiolesque dans la récupération collective du ballon… C’est peut-être un peu l’influence de Mahrez avec Djamel Belmadi, mais c’est une équipe parfaitement bien organisée». Le Sorcier Blanc parlait de perfection. Tout simplement. C’était après que les Dz avaient rendu la copie limpide avec 4 succès d’affilée pour 9 buts marqués et 0 concédé.

La suite, vous la connaissez. Les camarades de Riyad Mahrez s’étaient posés sur le sommet de l’Afrique dans une CAN loin des bases et à 24 prétendants dans une édition atypique en plein été. Un dénouement fantastique rendu possible par cet entraîneur, frère et ami et patriote qui travaille d’arrache-pied pour rendre réel ce qui peut paraître mirifique. Cet homme a fait de Benlamri et consorts un commando qui compile les distinctions et le record (19 matchs sans défaite, série en cours) en étant quasi-invincible. Son bilan est édifiant : 15 victoires, 5 nuls et 1 défaite. Un vrai « winner » qui a su inculquer le dévouement et la grinta. Étincelant, comme les 44 bougies que Belmadi, désigné meilleur entraîneur africain en 2019, a soufflées. Gageons, que sous sa coupe, la brise du succès n’est pas prête de s‘arrêter.

Entretien décalé avec Djamel Belmadi :

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