Qu’est-ce qui dérange l’AFC (Confédération asiatique de football) et la FIFA d’accepter la demande de la fédération palestinienne de football d’accueillir en Algérie tous les matchs officiels de la Coupe du monde 2026 et de la Coupe d’Asie des Nations en 2027 ?
La réponse est très simple : les deux institutions, AFC et FIFA font du deux poids, deux mesures, enfreignant, encore une fois, leurs propres règlements et statuts, en orientant leur argument vers « l’évolution dans sa zone » à savoir le continent asiatique. Cette décision rappelle bien celle faite par cette même FIFA qui parle d’éthique et de rester politiquement neutres, lors du match barrage en mars 2022 entre la Russie et la Pologne !
Ce jeudi, la Fédération algérienne de football (FAF) a indiqué sur son site officiel qu’elle a « reçu une missive de son homologue Palestinienne lui indiquant que l’AFC (Confédération asiatique de football) et la FIFA n’ont pas donné une suite favorable concernant la domiciliation des matchs de sa sélection nationale en Algérie, tout en obligeant cette dernière à évoluer dans sa zone, à savoir le continent asiatique, conformément à la réglementation en vigueur. », il est à noter que Ghaza, ville où la Palestine doit jouer ses matchs officiels vit sous les feux des bombardements israéliens et donc est en « guerre » qui ne dit pas son nom chez ceux qui l’ont enclenché…
Or, ces deux institutions AFC et FIFA appliquent la réglementation selon ce qui les arrange sur le plan « politique » : ce qui est contraire à ce qu’elles claironnent. Surtout qu’il s’agit d’une association qui est reconnue par la FIFA, à savoir la Fédération Palestinienne de Football. Ainsi donc, ces deux institutions ont pris une véritable décision « politique » et c’est le paradoxe même qu’il faut relever… Là, il faut bien rappeler que ce geste à l’encontre de la fédération palestinienne rappelle celle prise par la FIFA en mars 2022 en décidant d’exclure la Russie de la Coupe du monde Qatar 2022 sans aucune raison statutaires, règlementaires et autres artifices dont habituellement elle use et abuse pour imposer des sanctions sportives. Ainsi, elle a prononcé l’élimination de la Russie avant le déroulement de son match de barrage contre la Pologne.
Là, la FIFA avait bien enfreint ses propres statuts et règlements. En effet, la FIFA condamne l’ingérence et la discrimination dans le football et il s’agit justement de l’article 4 de ses statuts, discrimination et non au racisme. La mise au ban des athlètes, joueurs, équipes et sélections russes, suite à l’agression de l’Ukraine par la Russie, a été planifiée par la plus haute instance du sport mondial, à savoir le Comité olympique international (CIO), qui a obéi à des injonctions des politiques. Et c’est ce qui vient de se faire par l’AFC et la FIFA contre la demande de la Fédération palestinienne de football pour jouer ses matchs des éliminatoires de la Coupe d’Asie et la Coupe du Monde en Algérie. Et c’est là, une fois de plus, un très rude coup porté à la crédibilité de ces instances sportives.
