Ce dimanche, Djamel Belmadi a animé une conférence de presse avec le retour sur la déconvenue à la CAN-2021 en sujet amiral. L’analyse de la contreperformance a manqué de tranchant. Un peu comme les prestations des Verts lors dudit tournoi. Décryptage.
Belmadi a décliné ce que tout le monde a pu constater. Aussi, les justificatifs avancés pour expliquer l’échec sont clairement valables pour tous les autres sélectionneurs dont les équipes ont fait une mauvaise campagne. Les motifs étaient la préparation perturbée, les arrivées différées des joueurs, le match amical annulé ainsi que la contamination massive au Coronavirus.
La même donne pour tout le monde
Ainsi, cela était le cas pour la majeure partie des 24 équipes recensées dans l’épreuve phare du continent. Aux yeux du driver des Fennecs, tout cela a naturellement impacté sur la production de son équipe au Cameroun. La mauvaise entrée en matière avec le nul contre la Sierra Leone a fini par fausser tout le parcours. Cela était une évidence pour tous les Algériens. Dans l’ensemble, le coach des Verts estime qu’« on n’a pas été chirurgical et tueur. À un moment, il fallait mettre ça au fond. Ça nous a frustrés car on avait tout pour bien démarrer mais on n’a pas réussi à marquer ».
S’en était suivi le revers inattendu contre la Guinée-équatoriale qui a mis fin à la série d’invincibilité avant de s’écrouler définitivement face à la Côte d’Ivoire sur le score de 3 buts à 1. Concernant cette défaite infligée par les Eléphants, le chef de la barre technique de l’EN a indiqué qu’« on était mathématiquement en difficulté avec 1 point de pris sur deux matchs. On prépare le match comme on peut avec le retour de certains joueurs. On essaye de relancer certains comme Zerrouki, Bennacer et Benrahma pour mettre une équipe en place pour préparer au mieux ce match. Le premier but nous a coupé les jambes ».
Beaucoup trop de “si”
Par ailleurs, Belmadi concède que « ce match face à la Côte d’Ivoire et celui contre le Bénin sont les deux plus mauvais matchs durant mon mandat ». Les imperfections footballistiques résultaient donc d’autres facteurs. Parmi lesquelles la situation “pandémiologique”. Beaucoup de ses poulains ont paru loin de leur niveau habituel quand certains comme Ounas et Zorgane n’ont même pas pu jouer.
Ainsi, l’architecte du sacre à la CAN-2019 a révélé que « nous avons eu 5 joueurs seulement qui n’ont pas eu le COVID avec les conséquences que ça a. La moitié du staff technique dont moi et de sécurité avec le staff administratif a eu le COVID ». Par conséquent, « sur les matchs, on a eu l’impression d’avoir des insuffisances athlétiques. Aller presser, se replacer, c’est important pour nous. C’est nos fondamentaux et nos principes. Et quand on ne peut pas faire ça, tout devient compliqué ».
Les conditions et ce qu’il appelle « succession d’éléments favorables » n’étaient pas là au pays des Lions Indomptables. Durant son oral, Belmadi a utilisé à nombreuses fois la conjonction “Si” pour essayer d’expliquer une déconvenue concrète avec des éléments “irrationnels”. Une uchronie qui ne peut malheureusement pas changer le mauvais parcours enregistré lors de la 33e édition de la Coupe d’Afrique. Mais bon, tout cela est derrière et il faut se tourner vers l’avenir.