Après avoir fait part de son intention de le re-sélectionner en juin dernier, Djamel Belmadi a acté le retour d’Andy Delort chez les Verts en le retenant pour la date FIFA de septembre. L’attaquant a dû faire des excuses publiques en vidéo. Après sa venue au rassemblement, il s’est aussi adressé à ses coéquipiers. En effet, sa réintégration doit -avant tout- être acceptée en interne. Et ça ne serait pas gagné d’avance.
Il faut dire que Belmadi a fait trop de vagues en temps d’averses avec Delort à l’automne dernier pour ne pas être éclaboussé par sa réinsertion footballistique. Pour rappel, le driver de l’EN a tenu des propos qui ne laissaient aucunement envisager un comeback du joueur sous sa coupe.
Magnanimité – manque d’autorité, c’est selon
Cependant, le coach des Fennecs a fait un rétropédalage en décidant de le remettre dans ses plans. Cette manœuvre, engendrée par la non-qualification en Coupe du Monde 2022 au Qatar (compétition à laquelle Delort n’allait pas prendre part comme l’assure le coach), est à fort préjudice. Clairement, Belmadi desserre l’étreinte sur le groupe et remet son autorité en jeu. Cela peut être perçu comme une faiblesse et un manque de rigueur.
À partir de là, il peut y avoir une sorte d’indignation tacite chez certains éléments qui jugeraient que l’Aiglon ne devait -en aucun cas- bénéficier d’autant d’indulgence. Surtout après avoir tourné le dos à l’équipe nationale au moment où elle allait aborder d’importantes échéances.
Les mots ont-ils trahi la pensée de Slimani?
On ne va pas déterrer le fâcheux épisode. Par contre, on croit déceler, dans la séquence à l’aéroport d’Islam Slimani, une sorte de dégoût par rapport au retour de Delort. “Moi, de retour? Demandez ça à ceux qui reviennent en sélection”, a lâché énigmatiquement le buteur historique de l’Algérie. La brèche est ouverte. Et elle peut causer une scission.
Dans le concret, SuperSlim voit un concurrent au poste se pointer peut signifier avoir un peu moins d’opportunités de jouer. Mais on peut aussi comprendre que cela dépasse le volet footballistique. Dans un groupe, ça parle quand il y a des affaires qui font du bruit. Ce fut le cas pour l’affaire Delort. Les stigmates ne peuvent pas disparaître comme par enchantement ou sur simple choix du coach pour un dossier si complexe. Comme toute rupture brutale, il y a des séquelles. Il faudra laisser le temps au temps. Aussi, le pensionnaire du Gym doit se montrer performant. Après tout, c’est à lui d’avancer vers les autres.
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