En l’absence d’Islam Slimani et Hillal Soudani, le sélectionneur national a convoqué Karim Aribi au détriment d’Oussama Darfalou notamment. De part son expérience en Afrique et ses performances antérieures, le néo-Nîmois est une alternative crédible derrière le titulaire Baghdad Bounedjah.
Le manque de compétition d’Hillal Soudani et d’Islam Slimani permet à d’autres attaquants axiaux de rejoindre la team Algérie. Dernier en date, Karim Aribi – qui a été préféré à Oussama Darfalou – était en contact avec le sélectionneur national depuis de nombreux mois, étant même convoqué en mars dernier avant l’annulation du stage pour cause de Coronavirus. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’a encouragé à rejoindre le Nîmes Olympique plutôt que de se diriger vers un pays du Golfe. Avec quatre matchs en Ligue 1, l’Algérien goûte petit à petit au niveau européen avant de peut-être revêtir la tenue de l’Équipe Nationale, lui qui n’a jamais évolué dans les sélections de jeunes.
Un choix sportif payant
En s’engageant avec les Crocodiles, l’attaquant a fait une croix sur d’éventuels gros émoluments émanant de clubs du Golfe. Il n’en fut rien, le natif de Reghaïa a opté pour le choix sportif afin d’être le plus rapidement compétitif pour rejoindre la sélection nationale. Un groupe qu’il aurait pu rejoindre bien plus tard si il avait préféré s’exiler en Asie, à l’image d’un Baghdad Bounedjah qui ne s’est imposé que tardivement ou peut-être très fortement réduire ses chances d’y accéder comme Mohamed Benyettou aujourd’hui à Al Wakrah. Déterminé à rendre la confiance qu’on lui a donné, Aribi est, déjà, comme un poisson dans l’eau : « Je veux montrer que je mérite cette convocation. Le groupe est incroyable mashaAllah, je n’ai même pas ressenti le fait que j’étais nouveau, et c’est quelque chose qui te facilite le travail évidemment ».
Âgé de 26 ans, l’ancien joueur de l’ES Sahel est dans la force de l’âge et possède l’expérience africaine nécessaire pour apporter un plus dans ce groupe ultra concurrentiel. Alors oui il arrive en tant que remplaçant derrière Baghdad Bounedjah et dans une moindre mesure Andy Delort, mais sa connaissance de l’Afrique et sa capacité à évoluer seul devant (ce que le Montpelliérain peine à faire) pourrait être un atout en faveur de l’ex-Batnéen. Une bonne nouvelle lorsque l’on sait que c’est l’absence de concurrence qui avait notamment fait défaut aux différentes équipes d’Algérie par le passé. Ces dernières possédaient de bons éléments dans le onze de départ mais un banc de touche loin de pouvoir rivaliser.
Apporter une concurrence saine
Muet lors des deux derniers matchs des Verts et alors qu’il a affiché quelques suffisances dans la finition face au Mexique, Baghdad Bounedjah peut être positivement galvanisé par la sélection de Karim Aribi. En effet, attaquant longiligne, athlétique et très bon de la tête, le profil de l’ex-Belouizdadi se rapproche de celui d’un Slimani, capable dans un premier temps de peser sur la défense adverse par une omniprésence et une persévérance sans faille, mais également, dans un deuxième temps, de savoir combiner avec ses coéquipiers. Des prestations qui n’ont pas laissées insensible Djamel Belmadi : « C’est un joueur que l’on suit, il a fait du bon travail en Champions League africaine. Nous sommes toujours dans la même politique, amener des joueurs et les voir au contact du groupe, InshaAllah kheir » a t-il déclaré au micro d’Ennahar.
Auteur de douze buts en quatorze matchs de CAF Champions League 2019-2020, l’avant-centre a montré qu’il pouvait être performant sur le continent africain. Une sérieuse alternative supplémentaire à l’heure où de nombreux blessés sont à compter au sein de l’Équipe Nationale. Pour le secteur offensif, c’est surtout le manque de compétition de certains joueurs que nous avons cité plus haut qui pose problème. La possibilité d’avoir des remplaçants de bon niveau met les titulaires sous pression et permet d’avoir un groupe toujours sur le qui-vive.