La Fédération algérienne de football (FAF) a indiqué lundi avoir entrepris certaines démarches pour “assainir et remettre de l’ordre dans le métier d’agent de joueurs”, marqué par une certaine “anarchie” depuis sa libéralisation il y a cinq ans.
En effet, initialement réservé à une élite qualifiée, le métier d’agent de joueurs a connu un essor sans précédent à partir du 1er avril 2015, lorsque la FIFA a adopté la circulaire 1417, portant sur la libéralisation du métier d’agent de joueurs.
“Depuis, n’importe quel intermédiaire peut conclure un transfert de joueur, sans avoir besoin d’une licence, sauf dans les pays dont la législation fait de ce métier une profession réglementée, ce qui n’est pas le cas en Algérie“, a expliqué la FAF dans un communiqué.
“Cette libération totale du marché, en créant le statut d’intermédiaire, a engendré une dérégulation au détriment d’une réglementation plus stricte, et sujette à des éventuelles sanctions en cas de non-respect de certains principes”, a ajouté l’instance fédérale, rappelant au passage que “la Fifa avait tenté d’encadrer cette activité à travers diverses décisions, notamment, en imposant depuis 2001 un enregistrement des agents auprès des fédérations nationales“.
“Mais face à l’anarchie qui régnait dans le milieu footballistique national, le Bureau fédéral de la FAF avait décidé, à son élection en 2017, de remettre de l’ordre dans ce métier d’intermédiaire, tout en consacrant la liberté de commerce et de l’autorégulation du marché des transferts par le jeu de la concurrence“, peut-on encore lire dans le communiqué.
Cette mission a été confiée à la Commission du statut du joueur, présidée par le membre du Bureau fédéral Larbi Oumar, qui a entamé un “travail de fond” depuis septembre 2018 et qui a abouti à une situation “assainie”, avec un fichier des intermédiaires retenus sur la base d’un dossier, en attendant la délivrance de licence à l’issue d’un test d’évaluation de connaissances.
Une licence renouvelable chaque année ?
Au total, 12 dossiers ont été refusés par la Commission du statut du joueur, car ne remplissant pas les conditions d’éligibilité (à titre d’exemple : la fonction d’entraîneur n’ouvre pas droit au métier d’intermédiaire, le niveau d’instruction et l’absence de pièces administratives).
Ladite commission a aussi finalisé le projet de règlement FAF, sur la collaboration avec les intermédiaires ainsi que le document relatif à la déclaration d’intermédiaire pour personnes physiques.
Ces deux documents seront examinés mardi par les juristes de la FAF et, la prochaine étape consisterait en un examen de passage pour exercer le métier d’intermédiaire de joueurs en vue de la délivrance d’une licence annuelle renouvelable, une phase qui est toujours en étude.
Instauration du passeport du joueur dès 12 ans
La Commission du statut du joueur a également permis l’établissement du passeport du joueur, y compris au niveau national. C’est ainsi que, depuis janvier 2020, il a été recensé au moins une quarantaine de passeports de joueurs, avec tous les transferts internationaux.
“Ce passeport reprend la carrière de chaque joueur depuis l’âge de 12 ans et permettra désormais de préserver les intérêts des footballeurs algériens, notamment en ce qui concerne les mécanismes de solidarité et les droits de formation dont les montants des indemnités ont été révisés afin d’en faire profiter les clubs algériens“, selon la même source. APS
La #FAF veut "assainir" le métier d'agent de joueurshttps://t.co/1TxsOP3yYW pic.twitter.com/53rXaWLuaL
— Radio Algérienne (@radioalgerie) July 6, 2020