Farid El Melali, l’ailier d’Angers SCO, se livre dans une interview exclusive accordée à Samir Djabali, journaliste algérien indépendant. L’international algérien formé au Paradou AC revient sur sa saison, son parcours et ses ambitions avec les Fennecs.
“Cette saison est différente. Mon jeu est plus mature, plus aguerri et j’ai beaucoup travaillé, fais énormément de sacrifices pour en arriver là”, confie Farid El Melali. “Parmi les objectifs que je me suis fixés, il y avait celui d’être de plus en plus utile au collectif. J’ai accentué sur mes qualités : dribbles, vitesse, percussion. J’ai fais quelques réajustements dans mon jeu et avec l’enchainement des matchs, cela a été plus facile pour moi d’enchainer les bonnes performances.”
Polyvalence au SCO
“Je ne suis pas forcément toujours utilisé à gauche, je suis capable de jouer à droite, derrière l’attaquant et piston droit. Être utilisé à ces postes ne me pose aucun souci. Je m’adapte à plusieurs systèmes de jeu, je suis prêt à évoluer là où l’équipe a besoin de moi”, explique-t-il.
Souvenirs du Paradou AC
“J’ai rejoint l’Académie du Paradou à l’âge de 13 ans. On a commencé notre formation en jouant pieds nus jusqu’à l’âge de 15/16 ans. Ensuite, on alternait entre pieds nus et crampons”, raconte-t-il. “Avec notre équipe, on jouait sans gardien de but et pieds nus. Contre des équipes, avec un gardien et des crampons. Chaque contact des crampons que l’on recevait en étant pieds nus étaient très douloureux. On avait seulement le droit de rechausser les crampons quand on estimait que l’on avait validé certains paliers.”
Une journée type à 15 ans ? “J’étais au centre de formation du Paradou, loin de ma famille, on s’entrainait deux fois par jour. Entraînement à 6h du matin, on partait à l’école à 8h jusqu’à 16h et le second entrainement était jusqu’à 18h30. Évidemment on mangeait et dormait là-bas et c’était comme ça tous les jours.”
Neymar en modèle et l’Algérie en ligne de mire
“Je n’ai pas réellement de modèles, mais si je dois en citer un ce serait Neymar grâce à ses gestes techniques et sa finition”, avoue-t-il. Mais son rêve va plus loin : “Mon rêve ultime est de gagner un trophée dans une compétition internationale avec mon pays, l’Algérie et rendre fière ma famille en portant ce maillot.” Sur les Fennecs, il ajoute : “L’équipe nationale, c’est mon rêve depuis tout petit ! C’est une fierté, un honneur incommensurable de porter ce maillot. J’ai eu la chance de jouer pour toutes les catégories de la sélection jusqu’en A, quand on goûte à la sélection, on travaille énormément pour y retourner !”
Une anecdote personnelle
“Il y’a eu un moment difficile dans ma vie que peu de gens connaisse. J’ai perdu mon père à l’âge de 10 ans, qu’il repose en paix. C’était une épreuve très difficile pour moi et ma famille. Je n’avais aucun autre choix que de réussir pour aider mes proches”, partage-t-il.
Petkovic et souvenirs de supporter
“Non, je n’ai jamais eu l’occasion de discuter avec lui ou son Staff”, répond-il à propos de Vladimir Petkovic. En tant que supporter, il garde un moment gravé : “Mon plus beau souvenir en tant que supporter est le but d’anthologie d’Anthar Yahia contre l’Egypte qui nous a qualifié en Coupe du monde 2010. J’étais dans mon quartier à Larbaâ (Wilaya de Blida), c’était magique !”
Avenir et objectifs : “Je sais que grâce à mes performances, je suis suivi. Mais je reste avant tout concentré sur mon club jusqu’à la fin de la saison. L’objectif c’est le maintien !”, assure-t-il. Pour la fin de saison, il espère : “Le maintien en Ligue 1 et surtout, d’être le plus décisif possible devant le but ou à la dernière passe !”
INTERVIEW / FARID EL MELALI 🇩🇿
« Mon rêve ultime est de gagner un trophée dans une compétition internationale avec mon pays 🇩🇿»
1- Bonjour Farid, merci de m’accorder une interview. Tu as réalisé une première partie de championnat remarquable, c’est la saison de la maturité pour… pic.twitter.com/z8IpwSksnR
— Samir Djabali (@DjabaliSamir) March 13, 2025