Le 16 mars 1990 s’est jouée à Alger la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, la 17ème du nom. Les Guerriers du désert Algériens affrontaient les Greens Eagles du Nigeria. Après avoir survolé leur groupe, l’Algérie se retrouve de nouveau face au Nigeria. Match crispé et fermé mais que les Verts finissent par remporter. Nous commémorons, en ce mois de mars 2025, les 35 ans de la 1ere étoile africaine de l’Algérie.
La 17eme édition de la CAN 90 s’est déroulée du 2 au 16 mars 1990. Le groupe A, placé à Alger, était composé de l’Algérie, du Nigéria, la Côte d’Ivoire et de l’Égypte. Le groupe B, domicilié à Annaba, était celui du tenant du titre, le Cameroun, accompagné du Sénégal, de la Zambie et du Kenya.
Sur un éclair d’Oudjani
Au premier tour, les Verts font le plein de victoires : 3 sur 3. Ils écrasent le Nigeria 5-1, puis la Côte d’Ivoire 3-0 et enfin l’Egypte 2-0. Craignant pour la sécurité de son équipe A, suite à des violences lors du match de qualification de la Coupe du monde 1990, Égypte – Algérie, au Caire, et donc à des représailles, la fédération égyptienne avait décidé d’envoyer son équipe A’. Un vrai scandale à l’époque. Qualifiés pour la demi-finale, les poulains de Kermali ont eu beaucoup de peine à sortir le Sénégal de Jules Bocande. Victoire aux biceps 2-1, alors que les Lions de la Teranga avaient ouvert le score.
En finale, Madjer et ses coéquipiers retrouvent le Nigeria d’Okocha et Yekini. Un adversaire bien plus coriace qu’au premier tour. Il a fallu un coup de canon de Chérif Oudjani, des 20 m, pour délivrer un stade du 5 juillet plein à craquer (on parlait de 100 000 supporters dans un stade limité à 85 000). Ce sera le seul but du match et ainsi les Fennecs ont pu savourer leur premier titre continental. Le roi d’Afrique a enfin eu sa couronne.
2025, une star s’éteint
Meilleure équipe, meilleure défense, meilleure attaque, mais aussi meilleur joueur et meilleur buteur. L’Algérie avait tout raflé. Si le capitaine Rabah Madjer fut plébiscité comme meilleur joueur du tournoi, une autre légende algérienne a été au sommet de son art. En effet avec 4 buts en 5 matchs, Djamel Menad a reçu le soulier d’or du meilleur buteur de la compétition. En cette période de commémoration, l’ancien avant-centre des Verts s’est éteint ces derniers jours suite à une maladie foudroyante. Que Dieu ait son âme.
1990 une étoile est née sur la poitrine des Verts, 2025, une autre étoile s’en ai allée. Innâ lillahi wa innâ ilayhi râji’ûn (إنّا لله و إنّا إليه راجعون).
Vous pouvez retrouver la rétrospective de la CAN 90, sur notre site :
Fateh KHABTANE, pour La Gazette du Fennec
LIRE EGALEMENT : Le défunt Djamel Menad inhumé au cimetière de Beni Messous