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CAN 1990 : Algérie–Nigeria (1-0), l’étoile est enfin là

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La Saga des matchs de légende de l’Algérie en Coupe d’Afrique des Nations se poursuit sur La Gazette du Fennec avec un coup de projecteur sur l’édition 1990. A domicile, l’Algérie n’a pas tremblé et a assumé son statut de favori en décrochant sa première couronne africaine !

Les matchs de légende de la CAN

1990 : Algérie 1 – Nigeria 0

L’étoile est enfin là

La génération 90 n’était sans doute pas la plus talentueuse, mais son atout majeur c’est qu’elle y a cru depuis le début. Et avec elle tout le peuple algérien. Encore une fois, c’est par la main d’un ancien de la glorieuse équipe du FLN, feu Abdelhamid Kermali en l’occurrence, que la réussite est arrivée au grand bonheur d’un peuple en proie à une crise multidimensionnelle que seul le football a pu tempérer. Pas pour longtemps.

La fiche technique :

Stade : 5-Juillet 1962 Alger -Algérie-

Affluence : 100 000 spectateurs

Arbitres : Jean-Fidèle Diramba –Gabon-, Abdelali Naciri –Maroc-, Idrissa Sarr –Mauritanie-

Avertissements : Oliha (31’), Elahor (44’) Nigeria ; Amani (61’) Algérie

But : Oudjani (38’) Algérie

Algérie :

Osmani, Benabderrahmane, Benhalima, Megharia, Serrar, Cheri El Ouazzani (Meftah 85’), Amani, Saïb, Madjer, Oudjani (Rahem 90’), Menad / Entraîneur : Abdelhamid Kermali

Nigeria :

Agu, Okechukwu, Semitoje, Anijekwu, Uwe (Abdul 13’), Kpakor, Oliha, Okocha, Ogunlana (Amokachi 69’), Yekini, Elahor / Entraîneur : Clemence Westerhof

Le compte rendu de l’époque :

Oudjani, les portes du bonheur

Le résultat était prévisible mais pas garanti. Rencontré la veille au stade, Menad le buteur de l’équipe et de cette édition, nous avait rassurés.

Arriver si près du but… Il faut forcément terminer en apothéose un aussi joli parcours et exaucer le vœu de ces millions de supporters qui attendent depuis le premier jour.

Voilà c’est fait, la coupe se balade de mains en mains, dans une ambiance indescriptible. Mais, mon Dieu ! Que la tâche a été difficile ! Il fallait sans doute s’y attendre.

oudjani cherif saib serrar CAN 1990 alger

Une finale revêt toujours ce cachet crispant, quitte à se passer des belles facettes spectaculaires et des fioritures. Celle d’hier n’y a pas failli.

Une finale généreuse, dominée surtout par l’aspect psychologique. D’un côté, une équipe algérienne sûre du devoir accompli depuis le début de l’épreuve, mais trop crispée. De l’autre une formation nigériane accrocheuse, qui avait beaucoup plus à gagner qu’à perdre, animée de surcroît par le souci de revanche après la correction du match inaugural.

Forcément, ses arguments physiques et psychologiques sont plus percutants, et les Nigérians ne se sont pas fait prier pour les faire valoir d’entrée par l’entremise d’un Yekini toujours dangereux et qui le fit savoir à une défense algérienne qui s’affola devant les tentatives nigérianes menées par intermittence par Ogunlana et ses pairs. L’ailier nigérian se permettra même le luxe de faire une incursion qui aurait pu être fatale (7’).

Algérie nigeria

Le dispositif nigérian bien au point, fonctionne assez bien, agrémenté il est vrai par des touches agressives.

Pendant ce temps-là, l’équipe algérienne essaie de s’organiser même si l’entrejeu ne trouve pas encore ses marques. Cherif El Ouazzani égal à lui-même et admirable de courage, se bat comme un lion.

Amani s’illustre par un tir placé (17’) alors que devant, Madjer et Menad multiplient les offensives. Les actions individuelles bien menées, sont mal ponctuées du côté algérien, alors qu’en face on profite des grands espaces laissés, pour mener des actions difficilement enrayées.

La réplique algérienne bien menée au départ, connaît une mauvaise conclusion à l’approche des buts.

Les actions se multiplient ainsi jusqu’à la 38’ lorsque Oudjani, embusqué dans les 20 mètres, d’un beau retournée, laisse le gardien Agu sans réaction.

joie oudjani cherif buteur can 1990 nigeria

Un but superbe qui libère quelque peu l’équipe jusque-là un peu ligotée par l’importance de l’enjeu. Mais ce but restera longtemps gravé dans les mémoires par la beauté du geste qui amena sa réalisation.

Dès lors, comme par enchantement, les Algériens retrouvèrent un certain esprit de solidarité qui permit la récupération de quelques percutants automatismes. Le jeu collectif redevient l’apanage des camarades de Madjer.

A la reprise, l’EN maintient sa pression, mais paradoxalement et contre toute attente, c’est le redoutable Yekini qui donna des frayeurs au public en se retrouvant seul devant Osmani à un fil de l’égalisation.

Assurément, le Nigeria ne voulait pas lâcher prise aussi facilement comme le démontre la multiplication de ses contre-attaques qui donnèrent beaucoup de travail à nos défenseurs.

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Serrar ne nous démentira pas, lui qui, à la 58’ sauve à la desperado une balle brûlante convoitée par l’avant nigérian.

Ogulnana lui aussi, sept minutes plus tard, adressera sur balle arrêtée, un tir à Osmani qui obligea ce dernier à une belle parade pour sauver la situation.

On vous le dit, le Nigeria restait menaçant, mais grâce à la lucidité de Cherif El Ouazzani, aidé par le net regain d’activités de Saïb, l’EN sut conserver son ascendant en variant son jeu en attaque et en restant très vigilante en défense.

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On eut tous peur quand justement Cherif El Ouazzani quitta le terrain pour blessure à l’arcade à un moment où le Nigeria redoublait d’efforts pour obtenir l’égalisation. Mais, courageux, l’Oranais reprit du service et symbolisa à lui seul toute la détermination de l’Algérie à ne pas céder un pouce du terrain pour ne pas compromettre la consécration.

Les dernières minutes du match sont marquées par un grand suspense. Visiblement, l’Algérie ne voulait pas prendre trop de risques pour gâcher la fête, alors que le Nigeria jetait toutes ses forces dans la bataille pour espérer un miracle. Or, le miracle ne vint pas et c’est logiquement l’équipe nationale qui sortit vainqueur de cette finale au niveau très moyen, mais très fertile en émotions.

Le soir, le public d’Alger pouvait envahir la cité et donner libre cours à sa liesse. La 17e Coupe d’Afrique est venue donc garnir les vitrines de la Fédération algérienne. L’Algérie a inscrit son nom en lettres d’or dans le palmarès africain…

Hamid TAHRI

La déclaration :

Abdelhamid Kermali : « Il faut chanter et danser, mais il faut aussi penser au lendemain »

« L’équipe d’Algérie aujourd’hui était une équipe fatiguée par la pression qui était sur elle depuis le début du tournoi. Je tire mon chapeau à mes joueurs pour leur volonté sur le terrain qui leur a permis de préserver le but inscrit en première mi-temps. En outre, je trouve que notre défense tant décriée a fourni aujourd’hui son meilleur match. Qu’on ne me prenne pas pour le messie du football algérien. Nous avons certes gagné cette coupe, mais il est vrai que nous avons eu beaucoup de chance. De plus, n’oubliez pas qu’on jouait à domicile devant notre public et cela n’est pas à négliger. J’espère maintenant que ce succès servira de dynamique à notre football qui en a bien besoin et que l’en ne refera pas les mêmes erreurs qu’en 1982 et 1986 où on a bien dansé et chanté sans penser au lendemain. Nous ne devons pas rater une si belle occasion de remettre notre football sur la bonne voie. Je tiens à remercier le public qui nous si superbement soutenus, la presse malgré ses critiques, n’a pas cessé de nous encourager ainsi que l’ensemble des organismes qui ont pris en charge l’équipe nationale durant tout le tournoi.»

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Potins :

  • 13 ans après, Belloumi écarté de la sélection : La plus grosse surprise de la liste des 22 arrêtée par Abdelhamid Kermali, a été l’absence de Lakhdar Belloumi. Le Ballon d’or africain avait fait régulièrement partie de la sélection depuis 1977 en participant notamment à cinq CAN et à deux Coupes du monde. “Je suis de tout cœur avec l’équipe nationale”  avait déclaré Belloumi malgré la déception.
  • Ordre du mérite pour deux personnalités du foot algérien: En marge de l’Assemblée générale ordinaire de la CAF, deux personnalités du football algériens à savoir Abdelkader Aouissi, ancien arbitre international et Rabie Bensegueni, ancien membre de la CAF, ont été décorés de l’ordre de mérite en argent par la CAF pour leurs efforts dans la promotion du football africain.
  • Boycott des journalistes égyptiens : Emboîtant le pas à leur sélection qui a longtemps laissé planer le doute sur sa participation à la CAN avant d’envoyer l’équipe B à la dernière minute, les journalistes égyptiens ont décidé de boycotter la conférence de presse de Joao Havelange, Président de la FIFA et Issa Hayatou, Président de la CAF sous prétexte que la traduction en arabe n’y était pas prévue.
  • Carlos Bilardo supervise le Cameroun : Carlos Bilardo, sélectionneur argentin était présent à Annaba pour superviser le Cameroun, son adversaire lors du Mondial-90. Cela ne lui a finalement servi à rien puisque les Camerounais éliminés au premier tour à la surprise générale, s’imposeront face à l’Argentine en match d’ouverture de la Coupe du monde 1990.

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  • Seul l’Algérie, l’Égypte et le Kenya : Les équipes nationales africaines participant à la CAN-90 ont toutes adressé leurs listes des 22. Mais rares sont celles qui se sont présentées au complet à Alger ou à Annaba. Mises à part l’Algérie, l’Egypte et le Kenya, toutes les autres équipes restaient encore à attendre leurs pros.
  • Le beau geste de Madjer : En pleine compétition, Rabah Madjer le capitaine des Verts à eu une pensée pour une association de Chlef très démunie en lui envoyant toutes sortes d’équipements sportifs. Les responsables de cette association se sont empressés au bureau de l’APS de Chlef pour remercier Madjer et lui demander de gagner la Coupe d’Afrique.
  • Un tunnel de fortune : Afin de protéger les joueurs égyptiens de jets de projectiles, la direction du stade du 5-Juillet a monté un tunnel de fortune en un temps record. Cela n’a pas empêché les supporters algériens qui n’ont pas digéré l’élimination injuste des Verts du Mondial italien, de s’en prendre aux joueurs égyptiens à chacun de leur match.
  • Adghigh, la mort dans l’âme : Rachid Adghigh, l’élégant libéro de la JSK a séduit beaucoup d’observateurs lors des deux premiers matchs de l’équipes nationale (Nigeria et Côte d’Ivoire) dont Juanito ex-attaquant du Real et directeur sportif du CD Malaga. Malheureusement, il quittera l’équipe nationale en pleine compétition et la mort dans l’âme, victime d’une fracture du péroné et d’une déchirure des ligaments croisés lors du match Algérie – Côte d’Ivoire.
  • Prix de la tombola, une Renault 19 Chamade : Houhou Abderrezak, un jeune supporter de l’équipe nationale âgé de 19 ans, n’oubliera pas de sitôt la Coupe d’Afrique des Nations 1990. Il a été en effet l’heureux gagnant d’une Renault 19 Chamade suite à une Tambola organisée par le COCAN.

L’histoire :

L’Égypte débarque en pleine compétition

Stade du Caire, 17 novembre 1989. L’Egypte et l’Algérie jouent une qualification au Mondial-90. Devant 114 000 supporters, l’Égypte marque un but entaché d’une faute sur le gardien Larbi et empêche l’Algérie de se qualifier à un troisième mondial d’affilée. La fin de match sera houleuse avec un médecin égyptien qui perdra un œil suite à une agression d’un joueur algérien. Ce n’était malheureusement pas la première fois que les matchs entre les deux nations tournent au vinaigre.

C’est dire les craintes des Égyptiens d’aller jouer la CAN quelques mois plus tard en Algérie où, ironie du sort, ils étaient dans le même groupe des Verts. La décision de la Fédération Égyptienne de Football tombe tel un couperet quelques jours avant le coup d’envoi de la CAN : c’est le boycott avec des conséquences désastreuses pour la compétition qui allait se dérouler avec sept équipes seulement. A partir de cet instant, l’on assista à un véritable et interminable roman-feuilleton égyptien qui s’est terminé le jour du coup d’envoi de la CAN-90 suite à un communiqué de l’agence officielle égyptienne d’information MENA confirmant la présence de l’Egypte. Au même moment, le Président de la CAF Issa Hayatou déclarait à Alger que l’Égypte prendrait finalement part à la Coupe d’Afrique des Nations.

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Quatre jours plus tôt, la nouvelle du forfait de l’Égypte tombait du Caire et des émissaires des autorités égyptiennes ont dû faire le voyage à Alger pour expliquer leur décision. Les responsables de la CAF, restant droits dans leurs bottes, refusaient d’entériner une telle décision en annulant une réunion prévue la veille du coup d’envoi de la CAN pour examiner cet épineux dossier.

Pendant deux jours, des négociations en haut lieu ont été entamées et ont abouti au communiqué de la MENA. Un avion spécial est affrété le vendredi et la délégation avec une sélection nationale bis débarque enfin à Alger au moment où le match d’ouverture se jouait. Le match Égypte – Côte d’Ivoire prévu le même jour, sera reporté pour le lendemain. Une première dans l’histoire de la CAN, la CAF ayant choisi de sauver la compétition.

L’anecdote :

Équipe du FLN, le chant du cygne

Lorsqu’on évoque la glorieuse équipe du FLN, on pense surtout au sacrifice suprême consenti par des joueurs de football qui ont laissé derrière eux argent et gloire pour épouser un idéal nationaliste. Pourtant, plusieurs des membres de cette glorieuse équipe n’ont eu de cesse à se sacrifier pour leur pays en offrant les premiers titres officiels à la sélection et aux clubs : Rachid Mekhloufi a offert les premières médailles d’or à l’Algérie, celle des Jeux méditerranéens 75 et celle des Jeux africains 78. Mohamed Maouche a été dans le staff qui a qualifié l’Algérie au Mondial pour la première fois de son histoire en 1982. Hamid Zouba offrira au Mouloudia et à l’Algérie le premier titre africain interclub en 1976 et Feu Mokhtar Aribi fera de même en 1988 à l’Entente sétifienne. Il était donc écrit que c’est la glorieuse équipe du FLN qui collera la première étoile sur le maillot de l’Algérie et ce fut par la main de feu Abdelhamid Kermali. 1990 ressemblera donc à un chant du cygne pour ces valeureux combattants qui marqueront à jamais l’histoire de notre pays.

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Le parcours de l’Algérie :

Le sans-faute de la bande à Madjer

En tant que pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations, l’Algérie était forcément considérée comme le favori en force malgré la présence des géants de l’Afrique qu’étaient le Cameroun, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et autre Zambie. Ceci suppose une énorme pression sur les joueurs et le staff technique nationale d’où l’importance de la première sortie des Verts devant une vieille connaissance le Nigeria en l’occurrence. Les 100 000 spectateurs présents au stade le jour du match d’ouverture ont souffert pendant 35 minutes avant le but libérateur de Rabah Madjer. Les Verts ont déroulé pendant la deuxième mi-temps en ajoutant quatre buts contre un du Nigeria. A partir de ce 5 à 1, le costume de favori allait vraiment à merveille à l’Algérie qui a chassé tous les doutes nés des matchs de préparation tout à fait moyens.

Le deuxième match face à la Côte d’Ivoire et malgré l’ampleur du score, la victoire a été longue à se dessiner. Pendant 80 minutes en effet, l’Algérie menait par un petit but inscrit par Menad à la 24’ avant que Cherif El Ouazzani (81’) puis Oudjani (82’) ne mettent fin aux espoirs ivoiriens de revenir dans le match. Contre une équipe égyptienne B déjà éliminée, le troisième match n’a été qu’une formalité (2 à 0).

Après un premier tour de rêve, les Verts n’avaient plus le droit à l’erreur et cela a fait monter la pression d’un cran malgré l’élimination du Cameroun, l’une des meilleures sélections d’Afrique.

Les matchs de la demi-finale face au Sénégal de Jules Bocandé (2-1) et de la finale face au Nigeria du jeune Augustin Okocha (1-0) furent insupportables sur le plan psychologique avec des adversaires plus coriaces que prévu. Il n’y qu’à voir le résultat étriqué de la finale contre le Nigeria, une équipe balayée en match d’ouverture pour comprendre la délivrance des supporters au coup de sifflet final.

Loin du football :

Chadli Bendjedid reçoit les journalistes : Une rencontre entre la presse nationale et le Président Chadli Bendjedid a eu lieu au siège de la présidence de la République. Cette rencontre qui a duré 4h 30 et qui a regroupé près de 80 journalistes représentants les organes de presse nationaux et les organes des partis politiques a permis d’aborder l’actualité nationale et internationale. C’était la première fois qu’un Président de la République répondait aux questions des médias indépendants.

La chronique de Ammar Belhimer : L’ancien Ministre de la Communication était chroniqueur à El Moudjahid. Le jour où l’Algérie a été sacrée championne d’Afrique pour la première fois de son histoire, il a pondu une chronique sur le FLN qui commençait à perdre de sa verve avec l’avènement du multipartisme. C’était aussi un sujet brûlant de l’époque.

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Championnat du monde de handball : Alors que l’Algérie dominait l’Afrique du football, les handballeurs algériens qui étaient déjà les maîtres de l’Afrique butaient encore sur le haut niveau à l’occasion du championnat du monde qui a eu lieu en Tchécoslovaquie. Trois matchs, trois défaites et retour à la maison. De quoi décevoir l’envoyé spécial d’El Moudjahid, le talentueux Abderrezak Merad.

Yasser Arafat à Alger : Alger qui était encore la Mecque des révolutionnaires accueillait Yasser Arafat qui dénonçait encore et toujours le danger que représentait l’immigration juive. Il comptait sur la réunion des ministres arabes des affaires étrangères prévue dix jours plus tard, pour y mettre fin.

Mandela reçu comme un chef d’état : Alors qu’il était encore vice-président de l’ANC , le parti historique anti-apartheid et venait à peine de quitter la prison, Nelson Mandela est reçu comme un chef d’état lors d’un voyage au Zimbabwe. Une visite prémonitoire puisqu’il sera en effet élu Président de l’Afrique du Sud multiraciale quelque temps après.

Le témoignage :

Oudjani : « Marquer en finale et devant mon père, c’est inoubliable »

« Cette CAN-90 et le but marqué en finale resteront gravés dans ma mémoire. Je marque le but qui offre la coupe à mon pays en présence de mon défunt père (NDLR. Ahmed Oudjani, membre de la glorieuse équipe du FLN), c’est inoubliable. Je crois que la clé de la victoire a été notre élimination au dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde en Egypte, on était déçu par l’accueil des égyptiens, par l’arbitrage et tout l’environnement, mais on était aussi très en colère et c’est cela qui nous a boostés pour gagner la CAN. Une victoire dans un contexte social politique qui a donné beaucoup de joie au peuple. »

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>>Revoir les autres épisodes :

CAN 1980 : Algérie-Maroc (1-0), 90+4 Belloumi crucifie le Maroc

CAN 1982 : Algérie–Ghana (2-3, après prolongations), la minute de trop

CAN 1984 : Algérie-Cameroun (0-0, T.A.B. 4 à 5), Zéro défaite, mais éliminés

CAN 1988 : Nigeria–Algérie (1-1, t.a.b. 9-8), au bout du suspense

CAN 1990 : Algérie–Nigeria (1-0), l’étoile est enfin là

 

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