À l’heure du bilan, Inès Boutaleb et Mélissa Bethi, deux figures du FC Metz féminin, sont revenues sur leur saison passée avec l’Olympique de Neuf, leur ressenti personnel, et leurs ambitions pour l’avenir. Dans un échange franc et complice, les deux joueuses ont partagé leurs impressions sur une année mouvementée, marquée par des défis collectifs et individuels.
Pour Inès Boutaleb, l’essentiel est atteint : « Le ressenti global déjà, premièrement, c’est que ça s’est bien terminé puisqu’on s’est maintenu. La saison n’a pas été facile, il y a eu des hauts, il y a eu des bas, mais l’objectif qui était au début de l’année a été validé. » Mélissa Bethi partage cet avis : « On s’était fixé un objectif, on l’a réussi, maintenant on est un peu plus décontracté, on verra plus tard. »
Une première saison riche en apprentissage pour Bethi
Arrivée dans un nouvel environnement, Mélissa Bethi a dû composer avec une blessure rapide en début de saison, avant de rebondir. « Je me suis blessée au bout de dix jours de reprise, donc c’était compliqué. […] Depuis que je suis revenue, franchement, c’était plutôt pas mal. […] C’était de l’apprentissage cette saison […] j’ai eu la chance de m’entraîner avec des très bonnes joueuses, donc j’ai pu vite m’intégrer au monde pro. »
Boutaleb ne tarit pas d’éloges sur sa jeune coéquipière : « Franchement elle a les capacités, on le voit, on sait que c’est une joueuse qui est quand même au-dessus […] elle est capable d’apporter, même en étant jeune, de faire partie des leaders un peu techniques de l’équipe. »
La stabilité d’une joueuse d’expérience
De son côté, Inès Boutaleb vit une continuité dans ses performances : « Ça fait la 4e année que je suis là, les années passent et ça se ressemble un peu […]. On a eu le maintien, c’était l’objectif principal. […] Je connais les joueuses, le staff, Inès n’a plus trop de secrets pour moi. »
Mélissa, dans un moment d’humour et d’affection, lui rend la pareille : « Moi c’est Inès, c’est une fille avec qui je m’entends bien sur le terrain ou en dehors […]. Elle est un petit peu vieille mais elle a fait quand même du bien pour la suite ! »
Le regard sur le développement du foot féminin
Les deux joueuses saluent les initiatives prises pour développer le football féminin, notamment à Lyon et Marseille. Boutaleb souligne : « Je trouve que la nouvelle propriétaire [de l’OL féminin] a une bonne idée pour propulser le foot féminin encore plus loin […] avec leur propre centre d’entraînement, leur propre logo, leur propre nom. » Bethi ajoute : « Le fait que les autres équipes commencent à réussir à faire concurrence, c’est sûr que ça fait plaisir. »
Quant à l’OM, Boutaleb se réjouit : « C’est cool pour un club comme Marseille de monter en D1 […]. Le propriétaire veut investir, comme pour les garçons, donc c’est bien. » Bethi, plus réservée : « Je suis contente pour elle [Chloé N’Gazi], mais mon club, je le porte pas forcément dans mon cœur… »
Sélection nationale : entre frustration et espoirs
Enfin, les deux Messines évoquent leur expérience avec la sélection. Inès confie : « Ce qui a été un peu chiant c’est qu’on s’est qualifiés à la CAN il y a plus d’un an et qu’il y a encore beaucoup d’attente […]. Mais Farid [Benstiti] a mis en place un plan de jeu et a su créer un collectif. » Bethi, elle, espère continuer à progresser : « On me dit souvent que j’ai pris en maturité, mais je pense que j’ai encore une marge de progression à avoir. »
